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Publié par Michel GODICHEAU

Devant l'école Raoul Corbin de Sorges (49130)

Si l'ami Jacques Bougeant avait encore été président de l' Amicale des Anciens Elèves de l'Ecole Communale des Ponts-de-Cé, il aurait peut-être téléphoné au galopin pour lui tirer les oreilles et lui proposer une dictée

Les scores réalisés par la liste « Démocratie Communale » de Didier Bourdin aux Ponts-de-Cé, comme, dans une moindre mesure par la liste de Jean-Louis Garcia à Trélazé, montrent qu'un regroupement des citoyens pour offrir une issue politique est tout à fait d'actualité. Le deuxième nommé a t-il l'intention de progresser dans cette voie, l'avenir le dira. C'est également la nécessité du regroupement qui ressortait de la réunion , quelques jours avant, de la liste conduite par Hubert Lardeux à Angers. A la tribune, boulevard du Doyenné, cinq colistiers, dont un organisé au POI, des interventions nuancées et argumentées, dans la salle une soixantaine de travailleurs et de militants, presque tous investis de responsabilités associatives ou syndicales (dont un ancien conseiller municipal de Jean Monnier !). Tout à été fait dans cette campagne pour indiquer qu'il n'y avait pas d'autre issue que de voter pour des listes qui soutenaient les politiques d'austérité et la destruction des communes et des départements promue par l'Union européenne et pour coincer ces listes sous une étiquette qui ne disait rien à personne. La discussion a prouvé, au contraire qu'une issue était en germe, même si, à cette étape cela ne pouvait pas, dans le cas d'Angers, se traduire dans les votes.

A Trélazé, Marc Goua a obtenu le score que lui laissaient espérer les 200 chefs d'entreprise réunis dans la tribune des sponsors (son « club ») de la clôture du dernier festival de Trélazé, ce qui a largement contribué à empêcher UMP et FN de faire une liste : il perd néanmoins 15 % malgré l'indéfectible soutien de la presse démocrate-chrétienne. A Mûrs-Erigné le PS a soutenu Philippe Aguilar comme la corde soutient le pendu, à Angers, malgré ce même soutien le maire sortant Frédéric Beatse fait un score médiocre, face à un Christophe Béchu dont les qualités de gestionnaire ne sont pas démontrées par son expérience au Conseil général. Un jeune sur deux n'a pas voté, un ouvrier sur deux est resté chez lui, dans un scrutin qui, hier encore, mobilisait les électeurs. Tout se passe comme s'il était désormais entendu qu'on gère le pays, et maintenant les communes, en consultant en moyenne 50 % de la population que l'on se partage laborieusement sans changement politique majeur d'orientation. Pas un des candidats n'a parlé des grèves et manifestations du 18 mars, en défense de la Sécu et contre le pacte de responsabilité destiné, en réalité, à abonder les fonds de pension. Pourtant le résultat de ces manifestations, comme de la crise politique accentuée par les municipales, c'est aussi que même la CFE-CGC refuse de le signer !

Pour revenir à l'affichette devant l'école Raoul Corbin, Joel Bigot comme Marc Goua, Beatse, Bélot et Rotureau ont soigneusement évité la question de la territorialisation de l'Ecole dont ils sont les promoteurs, je n'ai même pas entendu Béchu se féliciter de ce que cette réforme reprenait et amplifiait celle initiée sous Darcos et Sarkozy à l'école de l'Isoret à Angers.

L'avenir de l'Ecole publique et laïque (j'ai entendu un candidat de Lutte Ouvrière se préoccuper aussi de l'école catholique!) ne peut pourtant se discuter qu'à partir d'une question simple : qui a intérêt à la dislocation, à la mise sous tutelle locale, ? Et qui à intérêt à ce que ses enfants ou petits enfants accèdent à l'instruction avec les mêmes droits ?

Ce serait mon critère pour le deuxième tour si j'avais à voter .

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