Les 70 ans du "Monde" et la disparition de "L'Unità"
«Le Monde» fête ses 70 ans, «l'Unita» disparaît et plus personne ne lit le journal de Jaurès. La guerre est là, en Ukraine, en Palestine surtout. Ariane Chemin donne des nouvelles de l'offlag où elle est entrée depuis la féminisation de l'armée via Stéphanie Le Bars et Edwy Plenel. Car, bien sûr, ces gens-là sont officiers. Plus que croyants d'ailleurs : Plenel s'est toujours vu officier, même lorsqu'il n'était que caporal sous Krivine, et son parcours au Monde n'est que naturel, militant à la Ligue communiste, Plenel n'y a jamais vraiment cru et Henri Fesquet, bien croqué par dame Ariane était aussi peu croyant qu'un cardinal, ce qui ne l'empêchait pas d'être un cul-béni. L'essentiel chez ces gens-là c'est «Je maintiendrai». «L'Unita», ce sont pour moi les fêtes d'été des années 70, les fêtes d'une utopie réelle, même dans un village improbable et cette carte postale avec le siège local du PCI et les deux drapeaux superposés. L'un l'a emporté sur l'autre, le drapeau à douze étoiles sur les deux et «l'Unita» disparaît. Plus personne ne lit le journal de Jaurès et Jean-Luc Mélenchon est las d'avoir un bracelet électronique en forme de fils de Paul Laurent. Il se l'est mis lui-même, pourtant. Dame Ariane ferait bien de se méfier (tiens, elle n'a pas cité Xavier Ternisien …), les cardinaux qui dirigent «Le Monde» (Pigasse, Niel, Bergé...) ont fait de bien curieuses alliances et «Le Monde» d'Eric Rouleau ne se serait pas contenté d'offrir tribune à Fabius qui propose d'organiser l'exode des derniers chrétiens d'Orient. Mais «Le Monde» est à 63 000 de diffusion en kiosque, ce doit-être à peu près au niveau du «Télégramme de Brest» d'hier. « Ne songe, Robertet, que cette Rome-ci, n'est pas cette Rome-là qui te soûlait tant plaire... »