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Publié par Michel GODICHEAU

 

Il y a quelque chose d'obscène  dans l'expression  le "Mozart de la finance", appliquée ou non à Macron (je ne connais pas le bellâtre). Plus encore quand Le Figaro en fait un exercice de style.  Voici ce que  W.A. Mozart  écrivait  à sa cousine ; c'était un beau début  non ? Elle ne put faire autrement que lui envoyer un portrait. Et il termine sa lettre : "Je vous baise vos mains, votre visage, vos genoux et votre... enfin, tout ce que vous permettés [sic] de baiser."

 

A MA COUSINE MARIA ANNA MOZART

Manheim le 13 novembre 1777

« Ma très chère nièce ! cousine !

Fille ! Mère ! Sœur et épouse »

 

Tonnerre du ciel ! Mille bombes ! Croates de malheur ! Démons, sorcières, bataillons sans fin de calamités ! Eléments, air, eau, terre et feu ! Europe, Asie, Afrique et Amérique ! Jésuites, Augustins, Bénédictins, Capucins et Frères mineurs, franciscains, dominicains, Chartreux et Frères de Sainte-Croix ! Chanoines réguliers et irréguliers ! Fainéants, fripons, canailles... et coquins, entassés les uns sur les autres ! Anes, buffles, bœufs, fous, lourdauds et crétins ! Qu'est-ce que c'est que cette façon d'agir ? Quatre soldats et trois bandoulières ! … Comment ! Un pareil paquet et pas de portrait ?... J'étais déjà plein d'un ardent désir... Je crois vraiment... car enfin vous m'aviez écrit vous-même dernièrement, que je le recevrais bientôt et même très prochainement. Doutez-vous, peut-être, que je tienne aussi ma parole ? Je ne veux pas croire que vous en doutiez ! Voyons, je vous en prie, envoyez-le-moi ; et le plus tôt possible sera le mieux. Il faut espérer qu'il sera tel que je l'ai demandé, c'est-à-dire avec une toilette à la mode française.

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