Les fellagha, l'Espagne et l'état d'urgence.
Paris Match N° 426 – Samedi 8 juin 1957. Dossier fellagha – P 38 - « Ici (à Melouza où l'armée française se livrait à une manipulation sur fond de massacres par le FLN de populations liées au MNA de Messali) est passée la terreur fellagha » p 40 « Mission d'urgence de l'armée française » sauver les rescapés du massacre FLN » - p 40 « La terreur était déjà à la finale de la Coupe » . P.45 « Ces photos sont un vrai exploit : voici à Paris la casbah interdite ; - L'article commence ainsi « « Les rafles qui ont suivi l'assassinat d'Ali Chekkal » ont révélé au public l'existence de ces médinas qui font de Paris, après Alger et Oran, la troisième ville musulmane algérienne. La moitié de ces 110 000 Nord-Africains vivent dans la rue sans occupation fixe. C'est parmi eux que se recrutent les racketters et les tueurs du FLN. Au cours des dernières perquisitions, la police a trouvé dans les chambres d'hôtels plusieurs millions de francs collectés de gré ou de force chez les commerçants et chez les habitués des 423 cafés maures de Paris. » Suit un reportage à la Goutte d'Or… et à Maubert ! Il n'y avait pas BFM TV ni Fox News mais la propagande de guerre fonctionnait à fond.
Etat d'urgence - La loi du 3 avril 1955, celle que le gouvernement Mendès-France avait préparée et que le gouvernement Edgar Faure avait fait adopter n'avait été appliquée qu'en Algérie, elle s'appliquera en métropole à partir du 17 mai 1958, sera renforcée (ô combien!) par l'article 16 de la Constitution du 4 octobre 1958 grâce au coup d'Etat parlementaire. Et pourtant Hollande, Valls et Cazeneuve en veulent davantage et c'est un peu normal : à l'époque il y avait eu 219 votes contre et seulement 6 le 18 novembre dernier. C'est cette même gauche déshonorée qui soutient les sionistes, laisse se noyer les réfugiés et détruit le Code du travail.
Le 3 avril 1943, le quotidien La Croix est inquiet de voir que les alliés pourraient isoler Rommel en Tunisie, mais se félicite du succès de la fête nationale espagnole organisée à Paris pour célébrer l'anniversaire de la victoire de Franco le 1° avril 1939, avec un Te Deum pour en remercier Dieu. Le quotidien français ne pouvait pas savoir que ces actions de grâce seraient récompensées au delà des Pyrénées : les républicains honnis n'avaient-ils pas fermé le quotidien catholique El Mati, fondé en catalogne par le grand-père de Manuel Valls (le banquier Magi Valls) pour populariser les encycliques Rerum Novarum et Quadragesimo Anno qui inspirent la politique de notre gouvernement ? Allez, il est temps de s'attaquer au Code du travail. Pendant l'état d'urgence, la vie continue. Iglesias demi-vainqueur des élections espagnoles lèvera t-il l'état d'urgence décrété par Rajoy contre les syndicalistes ? Il semble en tout cas avoir bien lu les encycliques promues par le grand'pa de Don Manuel.