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Publié par Michel GODICHEAU

Le Kyrie de la « Petite messe solennelle » de Rossini est une merveille et la joie du maestro Alberto Zedda (Maître Yoda : 87 ans lors du concert!) ramène le texte sacré à une figure de style : comme les santons d'une crèche dans un marché de Noël, finalement ! Je me souviens d'une discussion avec Bertrand Renouvin, dans le train : le fondateur de la Nouvelle Action Royaliste est, comme la rédaction de Marianne, hostile au néo-libéralisme, bien entendu, comme le directeur (adjoint?) du journal, Joseph Macé-Scaron, si attaché à la laïcité qu'il a pu travailler avec le prieur Jacques Barrot et qu'il pérore aujourd'hui sous l'oeil attendri de Manuel Valls ; Bertrand Renouvin aurait dû le garder près de lui (mais loin de sa bibliothèque). Marianne est laïque comme J-F Kahn, allié de cet autre Barrot qu'est Bayrou, et n'apprécie pas les deux arrêts du Conseil d’État qui donnent raison à la Libre Pensée tant sur la crèche installée à la Mairie de Melun, que (si l'on sait lire), celle installée depuis de Villiers à l'Hôtel du département de Vendée. Avec Bertrand Renouvin avions-nous parlé de Maurras ? Un « anticapitaliste » athée et clérical, ça existait déjà ! , même avant Marianne. Et je puis vous révéler un des usages de la « Petite messe solennelle » de Rossini : elle peut permettre de passer des dizaines d'heures, parfois avec d'autres camarades, à préparer des requêtes, à répondre à des mémoires, à rechercher et analyser des jurisprudences, à conférer avec, par exemple, les responsables de la Libre Pensée de Loire-Atlantique, ou l'avocate de la Libre Pensée de Melun, pour que tout cela ne finisse pas en « Agnus dei ». Alors, quand après quatre ans, deux décisions (certes un peu corne-cul) permettent à la loi de 1905 de s'appliquer pleinement dans un cas qu'elle n'avait pas prévu car personne ne songeait alors à mettre des crèches dans les Mairies ou les Conseils généraux (parce que les Villiers, les Ciotti et les Ménard n'étaient pas nés, parce que, surtout, Jean Auroux et fifille n'avaient pas pondu les lois de décentralisation), je considère que je puis m'offrir, après Rossini, un peu d'Hildegarde Von Bingen.

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