Mammouth et Cancrelats.
Il est des retraités aigris et haineux qui pensent leur heure venue. Pas la dernière ! Non non ! L'heure de forger maintenant leur gloire posthume. Entre un Brighelli qui nous propose modestement sa version de réécriture de l'ensemble des programmes scolaires et un Toutlemonde qui propose de « tuer le Mammouth », il semble y avoir opposition totale. Pourtant la méthode par laquelle l'un et l'autre pensent faire aboutir leur projet respectif a des points communs. Brighelli, avocat du moustachisme souverain et Toutlemonde, sectateur de la barbitude pédagogique, cherchent le biais politique qui leur permettra de s'imposer. Brighelli fricote avec Chevènement, puis Pécresse, puis Dupont-Aignan et Le Pen, Toutlemonde a traîné dans les cabinets de Mauroy à Lang. Aucun d'eux cependant ne s'intéresse (apparemment!) aux forces sociales susceptibles de soutenir leur projet. Les classes populaires crétinisées, islamisées et racaillisées ont beaucoup déçu Brighelli, Toutlemonde qui vient de chez les curés ne voit au fond qu'une force sociale susceptible de régénérer l'école publique, ne serait-ce que par la voie de l'émulation : l'enseignement catholique. Les producteurs, le capital financier et tout ça sont étrangement absents. Certes, dans les deux cas, il faut s'en prendre aux syndicats : il faut un « coup de balai » (Brighelli) « La Centrale est une citadelle focalisée sur les syndicats » (Toutlemonde).
Soyons juste toutefois, Toutlemonde est davantage dans l'air du temps : à l'instar de Valls à qui on a « imposé le 49-3 », Toutlemonde qui fut Directeur de l'enseignement scolaire au ministère est l'un des responsables de la situation qu'il dénonce. Mais, bien entendu, on la lui a imposée.