YERULDELGGER
Moins ouvertement réac que Grangier, moins prétentieux que Doa (à son propos, la petite qui a provoqué notre algarade, si elle est de ce monde, pourrait bien travailler pour Trump par pur instinct de classe), mais contrairement aux auteurs nordiques, celui-là comme les autres sent très fort le microcosme parisien, celui qui fabrique les présidents, les premiers ministres (Ah, le « pacte de Tolbiac » avec ce Rocard sans aucun courage et ce Bauer qui défie l'esthétique et fait se retourner dans sa tombe le « doyen Bouzat ») et les maires de Paris (celle-ci est gratinée, finalement). Je parle d'un auteur arménien déguisé en Mongol et qui fait d'un Mongol le meurtrier de ses propres petits-enfants (ben oui, n'est-ce pas...) tout cela avec un syncrétisme à coup de chamans, de lamas et de moines Shaolin. Cela se tient d'ailleurs, l'écriture est agréable, l'intrigue bien menée, mais il ne manque plus que Mathieu Ricard. Dans la vraie vie, ce sont plutôt les amis du Dalaï Lama, féodaux monastiques du cru, qui fricotent depuis des siècles avec la svastika, mais se sont depuis les années quarante du siècle dernier entichés de celle d'Adolf justement, un des personnages de ce roman. Le scenario peut intéresser aussi bien Drahi que Bolloré. Cela prouve du moins qu'avec une géopolitique de Guide du Routard on peut faire un roman mi-agréable mi-énervant.