Bar TGV
Je les croisais au bar du TGV, ces quadragénaires proprets et macronistes, on pourrait les croire gentils, nourris qu'ils sont aux cookies Michel et Augustin , aux sablés de la mère Poulard, et aux menus Boco des grands chefs. Et puis moi aussi j'achète parfois l'eau potable 6000 € le m³ et le café au coefficient multiplicateur proche de 100. Mais, avec les fameuses charges, Newrest aurait des difficultés à payer un salaire correct aux bac+2 qui servent au bar. Enfin avec Macron ça va changer : si un accord d'entreprise le permet, ils pourront comme les personnels navigants de Ryanair prendre leur pause à une escale, enchaîner deux cycles, faire 44h/sem et percevoir largement 1458 €/ mois.Et puis à ceux d'entre eux qui le souhaiteront mes quadras pourront leur conseiller d' aller servir à la place,mêmee n seconde, en montant leur entreprise de mini-bar avec un prêt à 0 % pour acheter la licence à Guillaume Pepy. Sa copine ministre et ancienne collaboratrice, donc de la « société civile », va s'en occuper, je pense. Il est vrai qu'on a supprimé les bars ambulants SNCF qui n'avaient plus guère de succès, mais là on ne prendrait aucun risque et ça créerait des emplois (et même des entreprises!). J'ai appris que l'expérience de musique classique dans les gares pour faire fuir les SDF était en voie de généralisation et je n'ai toujours pas vu de réactions de chefs d'orchestres. Peut-être qu'ils ont des droits SACEM là-dessus a moins que ce ne soit la peur qui s'immisce partout. Quand on voit une des plus talentueuses journalistes du pays, Natacha Polony saquée pour avoir fait usage de sa liberté de parole, on se dit que ce monde de Pepy, de Lenglet et d'Apathie est bien cruel : eux-mêmes ont peur d'ailleurs. Je regarde Bloomberg Télévision avec une certaine perversité et j'ai toujours pensé, à tort ou à raison, que les journalistes de ce canal, sans doute bien payés, suent la trouille. Heureusement il s'est aussi levé une génération pleine de fraîcheur et qui, semble-t'il n'a pas peur.