"Je demande que vous décrétiez qu'il y aura des établissements nationaux où les enfants seront instruits, nourris et logés gratuitement et des classes où les citoyens qui voudront garder leurs enfants chez eux, pourront les envoyer s'instruire." Danton
Edgar Allan Poe est un écrivain célèbre, mais un libre penseur méconnu. Célèbre, oui, mais peu lu en France, malgré les efforts de Baudelaire et Mallarmé. Je l'ai lu trop tôt aussi entre 16 et 18 ans. Babélio le donne sans sourciller comme mort à 40 ans d'une crise de delirium tremens, mais le site américain de la « Freedom From Religion Foundation » fait observer que le médecin qui a constaté le décès n'a trouvé aucune trace d'intoxication ni par l'alcool ni par une autre drogue. Babelio reproduit tristement la thèse des ennemis d'Edgar Allan Poe, accablé de mille décès précoces dans sa famille , dont le dernier avant le sien, celui de sa jeune épouse de 27 ans, emportée par la tuberculose. Ses ennemis reprochaient à Poe son agnosticisme , il écrivait peu avant sa mort :
« 'L'infini' ce mot comme «'Dieu', l'esprit' et quelques autres expressions équivalentes qui existent dans toutes les langues, n'est en aucun cas l'expression d' une idée, mais celle d'un effort pour en atteindre une. Il représente une tentative du possible pour atteindre l'inaccessible .» (Eureka 1848)
J'aime Mallarmé et me suis réjoui d'entendre il y a peu Alberto Nessi en parler, mais j'aime aussi la gare de Clichy-Levallois, grâce à laquelle, bizarrement je connais « Antony and the Johnsons », Antony est devenu Anhoni qui chante magnifiquement avec Björk, mais moi je ne m'étais jamais aperçu que cette chanson qui me faisait pleurer et me faisait du bien était d'Edgar Allan Poe.
“The Lake
In spring of youth it was my lot To haunt of the wide world a spot The which I could not love the less- So lovely was the loneliness Of a wild lake, with black rock bound, And the tall pines that towered around.
But when the Night had thrown her pall Upon that spot, as upon all, And the mystic wind went by Murmuring in melody- Then-ah then I would awake To the terror of the lone lake.
Yet that terror was not fright, But a tremulous delight- A feeling not the jewelled mine Could teach or bribe me to define- Nor Love-although the Love were thine.
Death was in that poisonous wave, And in its gulf a fitting grave For him who thence could solace bring To his lone imagining- Whose solitary soul could make An Eden of that dim lake.”