La Sophrologie, la Suisse, le Salon des Vins de Loire, et toujours le train (I)
La revue Sciences et Pseudo-sciences (SPS) consacre en janvier 2018 un article à la sophrologie. La sophrologie est une pratique qui trouve son origine dans l’hypnose et utilise les « états intermédiaires de conscience », elle est supposée être scientifiquement fondée sur la « phénoménologie existentielle », dont il n’existe pas de définition univoque. Elle est omniprésente à travers ses écoles, ses scissions, ses disciples, ses hérésies et ses anathèmes, tant en coaching (sport et business) qu’en soins palliatifs ou en psychothérapie. La sophrologie repose sur une philosophie de type déiste et syncrétique. Elle s’est d’abord implantée en Suisse où toutes les pratiques sont facilement admises et surtout trouvent une clientèle, l’anthropologie devrait davantage étudier la Suisse : le pays de Le Corbusier, de Denis de Rougemont a été fertile en lubies spiritualistes certes, voire totalitaires, mais thaumaturgiques pour l’humanité ordinaire qui devrait lui en être reconnaissante. En janvier 2018 se tenait aussi à Angers le Salon des Vins de Loire, à l’occasion duquel on a pu voir une nouvelle avancée des viticulteurs utilisant la biodynamie, une pratique spiritualiste également aux manifestations folkloriques, issue de l’anthroposophie de Rudolf Steiner… dont le berceau est la Suisse . Bref, entre Rabhi, lui aussi souché sur l’anthroposophie comme Françoise Nyssen la ministre de la culture de Macron… on ne m’ôtera pas l’idée que la source de tout cela, comme du fondamentalisme islamiste d’ailleurs, se trouve dans une anomie contemporaine qui nous perturbe l’occipital. J’ai récupéré mon Pierre Legendre « Le désir politique de Dieu »: il a fait un détour par l’Argentine puis l’Espagne où ce vieux fou fort sérieux est très connu, on y trouve sur ce sujet bien des réflexions utiles. (à suivre)