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Publié par Michel GODICHEAU

A deux jours de l’investiture du nouveau président de Bolivie, Luis Arce, l’ancien président Evo Morales Ayma, démissionnaire en 2019 pour éviter une guerre civile, a annoncé son retour d’exil pour le 11 novembre 2020. Il n’entend pas exercer d’activité politique directe et selon certains media, entend se consacrer à la pisciculture.

L’investiture d’Arce le 8 novembre est pourtant pour lui comme pour le peuple bolivien une éclatante victoire contre l’administration Trump , complice de l’installation putschiste de la présidente par intérim Anez. Après le vote des Chiliens contre la Constitution de Pinochet, c’est un nouveau signe de la résistance des peuples du cône sud de l’Amérique

Pendant ce temps, la page du Ministère français des affaires étrangères est toujours bloquée sur un point de presse du 14 novembre 2019 et une déclaration alambiquée qui reconnaissait en fait la légitimité de Mme Anez.

Il est vrai que le gouvernement français s’était déjà couché dans la honte en 2013 en étant complice de la séquestration du président Morales (et de son avion!) à Vienne sous la pression de l’administration américaine. Laurent Fabius avait du s’en excuser piteusement.

Six ans après Le Drian galope derrière… la conférence épiscopale de l’Église catholique de Bolivie qui, le 4 novembre, a pris acte de l’élection d’Arce et de la régularité du processus électoral. Elle laisse aussi entendre (mais c’est l’Esprit-Saint qui la guide !), qu’elle entend bien se réinsérer dans le processus en cours. La mise a jour du site diplomatie.gouv.fr est plus lente cette année qu’en 2019 (Esprit-Saint où es-tu?).

Aujourd’hui quand on recherche « Guillermo Lora » on tombe sur Amazon, misère… D’autres m’ont permis de suivre un peu ce qui se passait à Potosi depuis le XVIIIe siècle. Evo Morales n’a pas eu accès à cette histoire …

Quoi qu’il en soit je me souviens qu’en février 2009 j’étais de permanence au siège de la Fédération Nationale de la Libre Pensée et j’ai pu discuter avec l’Ambassade de Bolivie de la traduction en français de la nouvelle constitution bolivienne dont Morales était l’inspirateur et qui disait :

Article 4 : L’État respecte et garantit la liberté de religion et de croyances, en accord avec les différentes conceptions du Monde. L’État est indépendant de la religion.

La Bolivie venait de briser une des chaînes de l’esclavage. Ce fut un moment d’émotion.

 

Je retrouve dans cette musique de fête familiale  dans le Nord Potosi des accents dramatiques.

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