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Publié par Michel GODICHEAU

Le fait que Poutine ait déclaré dès février 2022 que la déplorable situation de l’Ukraine était de la responsabilité des révolutionnaires bolchéviks de 1917, aurait dû satisfaire l’Occident : « Tiens, voilà un anticommuniste comme nous ! » mais point du tout. Poutine, de son côté a agité le totem de Stalingrad et de la lutte contre le nazisme, avec un succès mesuré. Son allié et vassal Khadirov a entamé l’air du Jihad pour sauver les musulmans (si!) des dégénérés homosexuels de Kiev. Sur quoi l’Ouest a fignolé l’image de Zelensky (lui-même lié aux oligarques) en petit Kennedy de BD.

Bref, tout pour faire oublier que la guerre c’est des larmes, du sang et de la merde. Cette guerre est donc nécessaire : on a d’un côté le camp du bien avec Macron, Biden, Orban (au début) , le roi des Belges, le roi d’Espagne, la reine d’Angleterre et Manuel Valls, de l’autre : Poutine, chef du KGB (FSB) président rentier et bras armé d’une construction d’oligarques et du complexe militaro-policier qui s’est partagé le pouvoir avec la fin de l’URSS. Et puis il y a le reste du monde, soit plus des 2/3 de la population mondiale, menacés par cette guerre… comme la population des deux « camps ».

La surface des choses est cependant trompeuse : Remy Pech , rappelait le 31 juillet à Toulouse, lors de l’hommage à Jaurès, le rôle de la guerre italo-turque de 1911-1912, dans le déclenchement des guerres balkaniques et de la première guerre mondiale. Or aujourd’hui où la Turquie d’Erdogan et un des clans candidats au pouvoir dans le chaos libyen affirment la continuité de leurs domaines maritimes, on constate que cette guerre était très moderne la Cyrénaïque, la Tripolitaine, Beyrouth et Lattakié sont au cœur des enjeux gaziers d’aujourd’hui.

Cette guerre se veut une tentative pour réordonner les choses vis à vis de la Chine, principal créancier des USA, et, au passage, pour résoudre un peu la crise de la valeur.. Mais la guerre italo-turque de 1911-1912 a débouché sur les guerres balkaniques (et des dizaines de milliers de morts : lire John Reed – « Guerre dans les Balkans ») puis sur l’assassinat du Grand Duc. Il était donc devenu nécessaire de tuer Jaurès. Raoul Villain, l’assassin, fut un disciple de Marc Sangnier, fondateur du Sillon, condamné par Pie X en 1910, car trop social… Marc Sangnier ouvrit la voie à Emmanuel Mounier  et Paul Ricoeur, animateurs de la revue Esprit dont Macron se targue d’avoir été collaborateur. Amalgame ? Bah ! Il me semble bien que l’abbé François-Xavier Amherdt , professeur à cette Université de Fribourg , pépinière d’évêques dit que non :

(https://www.cairn.info/revue-nouvelle-revue-theologique-2006-3-page-370.html).

Dire que Macron est libéral est lui faire trop d’honneur.

A propos de Balkans on dirait que ça s’agite de nouveau côté Kosovo et que Sarajevo ne se porte pas bien.

Je vous suggère ce podcast vraiment excellent sur la Serbie (et ce que fait Nathalie Piolé est toujours top!)

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