Un vieux débat.
Il existe un vieux débat chez les libres penseurs : "pour ou contre la nationalisation laïque de l'enseignement".
Pour ma part j'ai évolué sur cette question. Lorsqu'en 1967, avec l'UNEF, je participais à une délégation à Mgr Honoré, recteur de la catho, pour demander la "nationalisation laïque",
je ne faisais guère autre chose que ce que font aujourd'hui les responsables de la Ligue (belge) de l'Enseignement lorsqu'ils proposent un grand service public laïque, sous réserve
que l'enseignement catholique abandonne son caractère propre. Les mêmes causes produisant en général les même effets, cela se traduira sans doute -au bout du compte- non pas par cette
nationalisation impossible, mais par de nouveaux avantages accordés aux écoles chrétiennes. De ce point de vue, en France, Savary a ouvert la voie à Chevénement, Lang et Jospin qui
ont, chacun à leur manière, contribué à aider à l'application de la loi Debré, véritable texte d'externalisation au profit de l'Eglise romaine des missions
d'instruction consubstantielles à la République.
Dès 1982-1983, avec Maurice Poperen et la vieille garde laïque regroupée dans la Libre Pensée, nous avons mené la bataille contre le "grand service unifié" sur le mots d'ordre " A Ecole publique, fonds publics ! A Ecole privée, fonds privés". A la réflexion, je crois bien que cette bataille, qui a mis des millions d'hommes et de femmes dans la rue, est de celles qui ont poussé de façon décisive les amis de Jospin vers la collaboration avec l'Eglise catholique. On voit parfois, dans les débats, revenir d'anciens dirigeants du Comité National d'Action Laïque qui constatent comme nous les dégâts ; d'autres, infiltrés un moment via la CFDT ou la FCPE s'en sont retournés (sans forcément quitter le PS), vers la démocratie-chrétienne organisée ( Jean Monnier a quitté le PS, Marc Goua président de la Fédération des Oeuvres Laïques y est entré... pour suivre son ami Jean-Marie Bockel qui a ensuite rejoint Sarkozy et le mouvement n'est sans doute pas fini).
Cependant l'offensive contre l'Ecole va donner une nouvelle actualité à la controverse, car l'Eglise catholique est particulièrement bien placée pour promouvoir une Ecole qui n'ait pas pour objectif l'instruction : on l'a vu à travers la pédagogie, on commence à le voir à travers les réformes de structures. Le droit à une Ecole publique, gratuite et laïque redevient une revendication fondamentale.
Dès 1982-1983, avec Maurice Poperen et la vieille garde laïque regroupée dans la Libre Pensée, nous avons mené la bataille contre le "grand service unifié" sur le mots d'ordre " A Ecole publique, fonds publics ! A Ecole privée, fonds privés". A la réflexion, je crois bien que cette bataille, qui a mis des millions d'hommes et de femmes dans la rue, est de celles qui ont poussé de façon décisive les amis de Jospin vers la collaboration avec l'Eglise catholique. On voit parfois, dans les débats, revenir d'anciens dirigeants du Comité National d'Action Laïque qui constatent comme nous les dégâts ; d'autres, infiltrés un moment via la CFDT ou la FCPE s'en sont retournés (sans forcément quitter le PS), vers la démocratie-chrétienne organisée ( Jean Monnier a quitté le PS, Marc Goua président de la Fédération des Oeuvres Laïques y est entré... pour suivre son ami Jean-Marie Bockel qui a ensuite rejoint Sarkozy et le mouvement n'est sans doute pas fini).
Cependant l'offensive contre l'Ecole va donner une nouvelle actualité à la controverse, car l'Eglise catholique est particulièrement bien placée pour promouvoir une Ecole qui n'ait pas pour objectif l'instruction : on l'a vu à travers la pédagogie, on commence à le voir à travers les réformes de structures. Le droit à une Ecole publique, gratuite et laïque redevient une revendication fondamentale.