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Publié par Michel GODICHEAU

" Comme Ricardo l'a prouvé de manière irréfutable, le produit du travail, après déduction de toutes les dépenses, se divise en deux fractions, la première représentant le travail des ouvriers et la seconde le profit des capitalistes. Or, comme le produit net du travail constitue dans chaque cas individuel une somme déterminée, il est évident que la fraction appelée profit ne peut  augmenter sans que diminue la fraction appelée salaire. Nier que le capitaliste a intérêt à  diminuer les salaires  équivaudrait qu'il n'a pas intérêt à accroître son profit. (...)
Cependant, comment les capitalistes peuvent-ils baisser les salaires, si le salaire moyen est réglé par une loi économique spécifique et bien déterminée ?  la loi économique des salaires existe, et elle est formelle. Mais, nous l'avons vu, elle est élastique, en un duble sens. Le salaire moyen  peut être abaissé, dans une branche particulière, soit directement par une graduelle accoutumance des ouvriers de cette branche à un standard de vie plus bas, soit indirectement par l'augmentation du nombre d'heures de travail par jour ( ou par l'intensité du travail durant un même temps de travail, sans qu'il en résulte une augmentation de salaire).
L'intérêt qu'a tout capitaliste individuel d'accroître son profit en abaissant les salaires de ses ouvriers est constamment stimulé par la concurrence entre capitalistes d'une même branche d'industrie. Chacun  d'eux s'efforce de vendre moins cher que l'autre, afin de mettre son rival en difficulté, et s'il ne veut pas sacrifier son profit, il doit tenter d'abaisser les salaires. Ainsi la concurrence entre capitalistes accroît considérablement, dans l'intérêt de chaque capitaliste individuel, la pression sur le salaire moyen  (...)
Les ouvriers non organisés ne disposent d'aucun moyen de résistance efficace contre cette pression constante et répétée. C'est ce qui explique que dans les branches où les ouvriers  ne sont pas organisés, les salaires  tendent sans cesse à baisser et le nombre d'heures de travail à augmenter." (Friedrich Engels - The Labour Standard - 4 juin 1881)


 
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