Au seuil de l'année Ferrer
En 2009 , le 13 octobre, cela fera 100 ans que Francisco Ferrer a été assassiné par la monarchie espagnole
Chaque année les étudiants bruxellois et leurs professeurs fleurissent la statue de Francisco Ferrer qui se dresse à l'entrée de leur université, l'Université Libre de Bruxelles.
Ferrer est souvent présenté comme un pédagogue et comme un partisan de la Grève générale. Il fut l'un et l'autre, mais c'est surtout un militant de la guerre sociale et, à ce titre, du
droit à l'instruction. Voici un extrait d'une communication de MMe Dolors Marin Silvestre lors d'un colloque consacré à Han Ryner à Marseille les 28 et 29 septembre 2002
:
(Traduction Rolf Dupuy -Edition du CIRA de Marseille)
" Dans l'historiographie contemporaine espagnole n'a pas encore été reconnu le grand apport réalisé par les anarchistes
en faveur de l'éducation des classes laborieuses espagnoles dans les trente premières années du XXème siècle (...) Aujourd'hui on associe encore la figure de Ferrer y Guardia aux
événements de la révolution de juillet 1909 à Barcelone - appelée par la bourgeoisie "Semaine sanglante" - et tout le travail des centaines d'écoles rationnalistes des villages et quartiers
ouvriers de toute l'Espagne continue d'être confiné sur le terrain de l'exclusion historique, dans une histoire académique plus intéressée à parler des désastres, des confrontations
guerrières ou de la réeussite des oligarchies capitalistes entrepreneuses qui ont "modernisé le pays" (...)
Nous sommes réellement surprise de voir comment des ouvriers autodidactes ont appris durant leurs maigres heures de loisir tant de matières et ont été capables de rédiger des textes attrayants et de pénétrer profondément le monde de l'art et de la posésie. Peu de générations d'hommes et de femmes peuvent égaler l'effort déployé par les travailleurs espagnols dans les premières quarantes années du XXème siècle. Briquetiers, ouvriers verriers et du textile, garçons de café, modistes, couturières, laboureurs ou métallos travaillaient le jour et la nuit devenaient les rédacteurs et les forgeurs d'histoires et de rêves d'émancipation et de bonheur pour le genre humain."
Nous sommes réellement surprise de voir comment des ouvriers autodidactes ont appris durant leurs maigres heures de loisir tant de matières et ont été capables de rédiger des textes attrayants et de pénétrer profondément le monde de l'art et de la posésie. Peu de générations d'hommes et de femmes peuvent égaler l'effort déployé par les travailleurs espagnols dans les premières quarantes années du XXème siècle. Briquetiers, ouvriers verriers et du textile, garçons de café, modistes, couturières, laboureurs ou métallos travaillaient le jour et la nuit devenaient les rédacteurs et les forgeurs d'histoires et de rêves d'émancipation et de bonheur pour le genre humain."
(Traduction Rolf Dupuy -Edition du CIRA de Marseille)