Le Mouvement des maisons familiales aujourd'hui
Cohérences corporatistes dans « l’Anjou Laïque »
Le numéro 88 de la revue de la Fédération des Oeuvres Laïques de Maine-et-Loire, comporte deux articles sur les Maisons familiales rurales.
Sous le titre « La maison familiale est un acteur de développement local » , Guy Martin, directeur, explique les principes de ces institutions :
- l’alternance : le jeune ne séjourne à l’établissement que 15 à 20 semaines par an (cela fonctionne de la 4ème au BTS).
- la pédagogie de groupe : l’encadrement se compose de monitrices et moniteurs, d’animateurs et d’animatrices (le terme d’enseignants semble proscrit), qui suivent les jeunes pendant les pauses, au moment des repas, et sont en relation avec les familles.
- les parents sont les interlocuteurs privilégiés et les moniteurs « rencontrent le jeune dans son milieu familial ».
Conclusion de Guy Martin : « Si le but de ces établissements est la prise en charge par la personne de son propre développement, cette notion s’applique aussi au territoire. »
Dans le même dossier , une note explique que dans la Région Pays de Loire « l’enseignement agricole privé forme 81% des élèves de l’enseignement agricole et les 2/3 le sont dans des établissements de ce type).
Mais le plus éclairant est sans doute l’interview du porte-parole de la Confédération paysanne, Etienne Heulin :
« Tout enseignement technique a une proportion de corporatisme. Il faut se référer à l’Histoire. L’enseignement technique a été spécifique à l’agriculture parce que le clergé s’en est occupé. La République ne se chargeait que des élites. Ce sont les mouvements chrétiens qui ont émancipé les campagnes. »
Cela donne un relief particulier à l’article d’Alain Besson paru dans le même journal , (numéro 87), dirigé en particulier contre la Révolution Française.