Les petits cailloux
Un vieux monsieur se penche, choisit des petits cailloux, les examine et les met
dans ses poches. Ces petits cailloux lui ont manqué, dit-il, au cours de sa vie syndicale (Guy Georges fut le secrétaire général du Syndicat National des Instituteurs). On veut bien le croire. A
la tête de la FEN, j'ai surtout connu des boulets comme Henry et Le Neouannic. On sourit en pensant que le vieux monsieur va se faire gronder pour avoir déformé ses
poches. Voici d'ailleurs un assez gros caillou : "Les secrétaires nationaux du SNI, ont été écoutés par les partis de gauche jusqu'en 1981." (interview à l'Emancipation- avril 2009). Voici également un
passage tout à fait pertinent de son livre "Les chemins de l'Ecole" (Paru en 2002 aux Editions Romillat) :
" s'il en était besoin, l'affaire des foulards venait rappeler - au delà de son aspect anecdotique (était-on pour ou contre le port du foulard à l'école ?) - que l'école laïque
est toujours un enjeu pour les pouvoirs politiques et religieux et qu'elle demeure l'objet de toutes les convoitises.
L'opinion publique s'émut ; on l'y aida. Les foulards islamiques n'étaient-ils point les symboles d'une nouvelle invasion des arabes où Creil remplacerait Poitiers et Le Pen Charles Martel ?
On dénonçait d'avance la prolifération d'écoles musulmanes, oubliant que la loi permet, depuis 1977, aux Français de toutes confessions, de créer leur propre école, et même, comble de mansuétude, d'en faire payer les frais de fonctionnement par l'Etat... au nom de quoi ce que la droite a offert aux écoles catholiques serait-il refusé à des écoles musulmanes françaises ? La droite est aujourd'hui mal venue de crier au scandale dès lors qu'elle savait plausible et probable une telle situation. Elle ne fait que nourrir les fantasmes d'une opinion prompte à poursuivre la croisade et, comble de duplicité, au nom de la laïcité, qui, encore une fois, a décidément bon dos. (...)
Au plus fort de a polémique, l'affaire des foulards confirmait la "sainte alliance des clergés", selon l'expression d'Alain Finkielkraut. Le grand rabbin Sitruk déclarait : " La transmission du patrimoine juif ne peut se faire que dans la conjonction de l'apport scolaire, de l'apport familial, de l'apport communautaire. Il est difficile de concevoir une famille ou une communauté juive sans école juive."
Le 12 novembre 1989, au Bourget, il précisait : "je voudrais que des jeunes Juifs n'épousent jamais que des jeunes filles juives."
Le chapitre se poursuit avec, notamment une citation de l'évêque catholique Decourtray en 1989 :
"Comment associer à la vie de la cité les minorités récemment installées dans notre pays avec leur foi, leurs coutumes, leur esprit ? Comment honorer pleinement le droit à la liberté religieuse ? Comment donner leur juste place aux églises chrétiennes et notamment à celle dont 80 pour cent des Français déclarent faire partie ?"
Avec cette ultime falsification... la messe est dite. Puissent les petits cailloux grossir un peu, pour l'instant, c'est un peu juste pour l'Intifada !
L'opinion publique s'émut ; on l'y aida. Les foulards islamiques n'étaient-ils point les symboles d'une nouvelle invasion des arabes où Creil remplacerait Poitiers et Le Pen Charles Martel ?
On dénonçait d'avance la prolifération d'écoles musulmanes, oubliant que la loi permet, depuis 1977, aux Français de toutes confessions, de créer leur propre école, et même, comble de mansuétude, d'en faire payer les frais de fonctionnement par l'Etat... au nom de quoi ce que la droite a offert aux écoles catholiques serait-il refusé à des écoles musulmanes françaises ? La droite est aujourd'hui mal venue de crier au scandale dès lors qu'elle savait plausible et probable une telle situation. Elle ne fait que nourrir les fantasmes d'une opinion prompte à poursuivre la croisade et, comble de duplicité, au nom de la laïcité, qui, encore une fois, a décidément bon dos. (...)
Au plus fort de a polémique, l'affaire des foulards confirmait la "sainte alliance des clergés", selon l'expression d'Alain Finkielkraut. Le grand rabbin Sitruk déclarait : " La transmission du patrimoine juif ne peut se faire que dans la conjonction de l'apport scolaire, de l'apport familial, de l'apport communautaire. Il est difficile de concevoir une famille ou une communauté juive sans école juive."
Le 12 novembre 1989, au Bourget, il précisait : "je voudrais que des jeunes Juifs n'épousent jamais que des jeunes filles juives."
Le chapitre se poursuit avec, notamment une citation de l'évêque catholique Decourtray en 1989 :
"Comment associer à la vie de la cité les minorités récemment installées dans notre pays avec leur foi, leurs coutumes, leur esprit ? Comment honorer pleinement le droit à la liberté religieuse ? Comment donner leur juste place aux églises chrétiennes et notamment à celle dont 80 pour cent des Français déclarent faire partie ?"
Avec cette ultime falsification... la messe est dite. Puissent les petits cailloux grossir un peu, pour l'instant, c'est un peu juste pour l'Intifada !