Alexandre Hébert dans "L'Anarcho-syndicaliste".
J'avais indiqué dans un premier post, aujourd'hui effacé, que je publierais
quelques textes anciens de l'anarcho-syndicaliste. finalement je n'ai archivé la nouvelle édition qu'à partir du N° 5 (avec des trous) et pas retrouvé l'ancienne... voici donc un
premier extrait :
Il y a des réalités désagréables à regarder et nombreux sont ceux qui se laissent tenter par la politique de l'autruche... rappeler Vichy serait de mauvais goût surtout si ce rappel est historiquement fondé. (...)
Mais tant pis pour qui se sent gêné et, au risque de me répéter, vichy a été pour la parti catholique (toutes tendances réunies), la divine surprise et l'opportunité d'en finir avec la "gueuse". C'est-à-dire, dans le jargon de ces messieurs : la république !
Emmanuel Mounier pouvait écrire en novembre 1940 :
"le mois de juin 1940 marque dans l'histoire de notre pays une crise devant laquelle chacun doit se reclasser. Mais cette nécessité d'une révolution totale, nous étions à peu près les seuls à l'affirmer en 1932... elle n'était pas pour nous une opinion parmi d'autres, elle était le sens de la vocation de nos 25 ans."
Telle était alors, exprimée on ne peut plus clairement la position de l'inventeur du personnalisme animateur de la revue "Esprit".
...
On pourrait multiplier les citations : en août 1941, Mounier "déclare la guerre au monde de l'argent" et en appelle à "une révolution contre l'individualisme".
telles étaient, sous Vichy, les thèses défendues par les tenants du "catholicisme social". Hier, comme aujourd'hui, elles expriment la haine du mouvement d'émancipation qui commença à la Renaissance et une dérisoire nostalgie du Moyen-âge et de ses institutions "communautaires". La Renaissance, les Lumières, la révolution française, tels sont les ennemis de ces fieffés réactionnaires que sont les "cathos de gauche" (même lorsqu'ils se prétendent "syndicalistes").
Mais la connaissance du passé serait inutile si elle ne servait à éclairer le présent. La défaite es armées allemandes a sonné le glas de "L'Etat Français", pour autant elle n'a pas mis fin à ceux qui préfèrent le "sujet" au "citoyen", la "personne" à "l'individu"(...)
On notera au passage comment après avoir subsitué à l'instruction la formation, on nous propose maintenant de nous en tenir à "l'éducation"... Autrement dit de passer de l'école au catéchisme.
L'Anarcho-Syndicaliste N° 5 - 21 mai 1993
L'EUROPE DE VICHY (Extraits)
Il y a des réalités désagréables à regarder et nombreux sont ceux qui se laissent tenter par la politique de l'autruche... rappeler Vichy serait de mauvais goût surtout si ce rappel est historiquement fondé. (...)
Mais tant pis pour qui se sent gêné et, au risque de me répéter, vichy a été pour la parti catholique (toutes tendances réunies), la divine surprise et l'opportunité d'en finir avec la "gueuse". C'est-à-dire, dans le jargon de ces messieurs : la république !
Emmanuel Mounier pouvait écrire en novembre 1940 :
"le mois de juin 1940 marque dans l'histoire de notre pays une crise devant laquelle chacun doit se reclasser. Mais cette nécessité d'une révolution totale, nous étions à peu près les seuls à l'affirmer en 1932... elle n'était pas pour nous une opinion parmi d'autres, elle était le sens de la vocation de nos 25 ans."
Telle était alors, exprimée on ne peut plus clairement la position de l'inventeur du personnalisme animateur de la revue "Esprit".
...
On pourrait multiplier les citations : en août 1941, Mounier "déclare la guerre au monde de l'argent" et en appelle à "une révolution contre l'individualisme".
telles étaient, sous Vichy, les thèses défendues par les tenants du "catholicisme social". Hier, comme aujourd'hui, elles expriment la haine du mouvement d'émancipation qui commença à la Renaissance et une dérisoire nostalgie du Moyen-âge et de ses institutions "communautaires". La Renaissance, les Lumières, la révolution française, tels sont les ennemis de ces fieffés réactionnaires que sont les "cathos de gauche" (même lorsqu'ils se prétendent "syndicalistes").
Mais la connaissance du passé serait inutile si elle ne servait à éclairer le présent. La défaite es armées allemandes a sonné le glas de "L'Etat Français", pour autant elle n'a pas mis fin à ceux qui préfèrent le "sujet" au "citoyen", la "personne" à "l'individu"(...)
On notera au passage comment après avoir subsitué à l'instruction la formation, on nous propose maintenant de nous en tenir à "l'éducation"... Autrement dit de passer de l'école au catéchisme.
L'Anarcho-Syndicaliste N° 5 - 21 mai 1993