Angers LRU et constat d'huissier.
Les débuts de la nouvelle présidence de l’Université d’Angers sont assez mouvementés, entre suppression de postes, fasciathérapie, tantrisme, déménagement manqué, constat d’huissier et « engagement dans la cité et dans le monde » (une musique que je reconnais entre toutes !). Tout cela est vraiment très angevin et il est vrai que ni Mgr Freppel , ni Mgr Chappoulie ne sont plus là pour y mettre bon ordre : pas besoin de Miviludes de leur temps : il suffisait de lire le bulletin diocésain. Quoi qu’il en soit, derrière il y a toujours la LRU ! Le site « Sauvons l’Université » note d’ailleurs avec pertinence que le climat bolognais ressemble fort au climat romain et permet d’ériger en modèles ces « universités catholiques » où les droits de scolarité se chiffrent en milliers d’euros et où l’aumônerie est comprise dans le service rendu. Nos présidents de gauche n’ont ni à Angers, ni à Lille attendu longtemps pour signer avec la catho des accords, qui pourraient, à terme, faire confier aux calotins la formation des enseignants... du public comme du privé (du grand service unifié, quoi- en tout cas l’enseignement catholique y prépare ses structures). Dans ce paysage, que deux universités toulousaines rejoignent Anne Fraïsse dans son combat contre la LRU ne relève pas du miracle, mais de la persistance de la pensée de Condorcet chez ceux qui défendent aujourd’hui l’instruction et l’universalisme. Le bien nommé site Atlantico peut bien écrire, sous la signature de Roger Célestin : « Je rêve d’une conversion miraculeuse qui pourrait toucher Anne Fraïsse, spécialiste de la Bible, des débats théologiques sur la nature du Christ et des hérésies, qui la transformerait en présidente d’une université résolument en partenariat avec les entreprises », le fait est que la résistance se renforce et que le parti noir n’a pas gagné.