Apéritif urbain
Cela fait maintenant plus de quinze ans qu'avec une bande de joyeux drilles, nous avions bravé le réglement et la maréchaussée en consommant un Canon-Fronsac et un Champigny (qualifiés alors de petits vins de pays par une journaliste de FR3 qui a eu de la promotion mais a mal vieilli). Nous voulions alors marquer notre désapprobation avec un arrêté anti-mendicité qui interdisait de boire de l'alcool dans les rues de l'hyper centre d'Angers. L'affaire avait mobilisé préfet, police et procureur. Facebook n'existait pas, les shots vodka-redbul non plus. Aujourd'hui , la fissure que représentait déjà la multiplication des SDF depuis les premiers signes de récession s'est transformée en béance et les flics bonnards en CRS. Quant au fils du préfet, il n'est peut-être même pas indemne. Boire pour oublier que dehors ( dehors ? ) soufflent le DSK et l'Hortefeux, ça n'est sans doute guère efficace, mais bon...