CFDT et CGPME main dans la main.
Mmes Danièle Thouin et Zohra Gallard, respectivement secrétaire de l’UD-CFDT de Maine-et-Loire et de la Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises (CGPME 49) sourient ensemble en première page d’Ouest-France du vendredi 20 janvier 2012.
Je me suis dit : on prépare le procès en canonisation de l’abbé Trochu, cofondateur (Pour Dieu! le Peuple! La France!) d’Ouest- France avec le grand-père de François-Régis, et on anticipe les réticences de Ratzinger, fin connaisseur du corporatisme et de sa phénoménologie politique au XXè siècle... Peut-être. Mais il y avait apparemment un objectif plus concret. Non, il ne s’agit pas du sujet officiel de l’organisation commune mise en place (la lutte contre les discriminations à l’embauche), mais, dans les deux cas, d’intérêts bien compris.
Mme Gallard, contestée naguère dans sa propre organisation patronale a besoin de se refaire une santé médiatique, et Mme Thouin prépare la mise en oeuvre de la loi du 20 août 2008 dans les TPE (Toutes Petites Entreprises). Expliquons-nous un peu : une loi du 20 août 2008, dont les parrains sont B.Thibault, F. Chérèque et L.Parisot réforme, au profit des susnommés et d’une organisation corporatiste de la société, les règles de la représentativité syndicale dans le droit français. Nombre d’aspects de cette loi sont déjà entrés en vigueur, pas toujours avec les effets souhaités par ses promoteurs. Mais il reste cependant des étapes à parcourir et parmi celles-ci, l’installation du dispositif dans les toutes petites entreprises. Dans ces entreprises, il est peu fréquent que les syndicats aient pu s’installer et cela tombe très bien : Mme Thouin et les siens s’occuperont de représenter les salariés et Mme Gallard les patrons : c’est d’ailleurs pour cela qu’elle est payée.
Bon, il reste tout de même une formalité : il est prévu en décembre 2012 des élections de représentativité sur sigle, mais c’est précisément un des enjeux de cette formidable campagne commune sur la « diversité ».