Chroniques de la Vologne. (1)
Gregory Blanc, conseiller général PS du canton d'Angers-Trélazé, a engagé une campagne pour avoir les moyens de "pérenniser les emplois" et "consolider l'activité" du secteur associatif. Il fait un constat : " Les institutions se désengagent les unes après les autres dans un contexte de raréfaction de l'argent public"... or les associations avaient un but : "celui de mieux répondre aux besoins". Et il conclut : "Aujourd'hui, déjà, seules restent en première ligne les communes, qui sont en voie d'étranglement financier, les bénévoles et les familles." Fort bien.
Quelques observations seulement.
1) Les municipalités PCF dirigées par Jean Bertholet jusqu’en
1995 utilisaient plutôt les services publics comme levier et le Centre Communal d’Action Sociale comme moyen de rester au contact des franges de la population qui lui
assuraient une base électorale . Au prix de la stagnation.
2) Marc Goua , avec la doctrine sociale de l’Eglise catholique
en portefeuille, s’est classiquement appuyé sur le principe de subsidiarité, confiant aux associations subventionnées des tâches essentielles mais qu’on ne pouvait pas
confier aux services publics à cause des effets combinés des transferts indus qui ont accompagné la décentralisation et de l’encadrement budgétaire de plus en plus strict lié au pacte de
stabilité et de croissance de l’Union européenne. Le développement de ces associations, utilisant toutes les ressources des communautés (sportives, confessionnelles, ethniques, culturelles, de
quartier) créait également un réseau de fidélités croisées contribuant à rendre le fief électoral inexpugnable. 3) Mais voilà : de Papandréou à DSK, en passant d’ailleurs
par Marc Goua , les dirigeants socialistes asservis à l’Union européenne et au FMI réclament une politique rigoureuse de réduction des déficits publics, que Christophe Béchu et ses
amis applaudissent en Grèce, aux USA et en Europe. L’exercice devient dès lors délicat et le fait incontestable du développement de Trélazé depuis 15 ans, risque de se retourner
si les emplois précaires du secteur associatif ne sont pas pérennisés et les tarifs des prestations offertes maintenus à des niveaux accessibles.
Certes , toutes les communes ne sont pas au même régime et, si la situation est pire à Mûrs-Erigné, elle est moins préoccupante à Angers, du fait de la rareté des investissements de service public, et d’un réseau associatif que JC Antonini ne contrôle pas tout à fait.
Gregory Blanc propose comme remède « « un partage équitable des efforts ». Ce garçon mérite de finir premier ministre.