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Publié par Michel GODICHEAU

Gregory Blanc, conseiller général PS du canton d'Angers-Trélazé, a engagé une campagne pour  avoir les moyens de "pérenniser les emplois"  et "consolider l'activité"  du secteur associatif. Il fait un constat : " Les institutions se désengagent les unes après les autres dans un contexte de raréfaction de l'argent public"... or les associations avaient un but : "celui de mieux répondre aux besoins". Et il conclut : "Aujourd'hui, déjà, seules restent en première ligne les communes, qui sont en voie d'étranglement financier, les bénévoles et les familles." Fort bien.

Quelques observations seulement.

1) Les municipalités PCF dirigées par  Jean Bertholet jusqu’en 1995  utilisaient plutôt les  services publics  comme levier et le Centre Communal d’Action Sociale comme moyen de rester au contact  des franges de la population qui lui assuraient une base électorale . Au prix de la stagnation.

2) Marc Goua ,  avec  la doctrine sociale de l’Eglise catholique en portefeuille, s’est classiquement appuyé  sur le principe de subsidiarité, confiant aux associations subventionnées  des tâches  essentielles mais qu’on ne pouvait pas  confier aux services publics  à cause des effets combinés des transferts indus qui ont accompagné la décentralisation et de l’encadrement budgétaire de plus en plus strict lié au pacte de stabilité et de croissance de l’Union européenne. Le développement de ces associations, utilisant toutes les ressources des communautés (sportives, confessionnelles, ethniques, culturelles, de quartier) créait également un réseau  de  fidélités croisées  contribuant à rendre le fief électoral inexpugnable. 3) Mais voilà : de Papandréou à DSK, en passant d’ailleurs par Marc Goua , les dirigeants socialistes asservis à l’Union européenne et au FMI réclament une politique rigoureuse  de réduction des déficits publics, que  Christophe Béchu et ses amis applaudissent  en Grèce, aux USA et en Europe. L’exercice devient  dès lors délicat et le fait incontestable du développement de Trélazé depuis 15 ans, risque de se retourner  si les emplois précaires du secteur associatif ne sont pas pérennisés et les tarifs des prestations offertes maintenus à des niveaux accessibles.

Certes , toutes les communes ne sont pas au même régime et, si la situation est pire à Mûrs-Erigné, elle est moins  préoccupante à Angers, du fait de la rareté des investissements de service public,  et  d’un réseau associatif  que  JC Antonini ne contrôle pas tout à fait.

Gregory Blanc propose comme remède « « un partage équitable des efforts ». Ce garçon mérite de finir premier ministre.
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