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Publié par Michel GODICHEAU

Nous avons vu  que le jeune Gregory Blanc, conseiller général PS d’Angers-Trélazé, attaché parlementaire de Marc Goua , député-maire de Trélazé,  avait mis le doigt  sur un phénomène dont les conséquences  sur le tissu social vont être catastrophiques si la crise  s’approfondit sans que la classe ouvrière impose ses solutions. Ce qui n'est manifestement pas le souhait de M.Blanc.


La privatisation des services publics et la décentralisation  se sont en effet accompagnées  du transfert  de charges hier assumées  (plus ou moins, certes)  par la solidarité nationale, vers  les collectivités territoriales  ; celles-ci les ont elles-mêmes fait assurer  pour une bonne part par un réseau associatif qui a su  utiliser la loi du 1° juillet 1901 dans un but exactement opposé à celui de ses initiateurs : un but clérical, celui de la subsidiarité. Ces associations combinent bénévolat et emploi précaire, ce qui est congruent avec les  exigences électorales, mais permet aussi d’assurer  des services de qualité à un coût inférieur au prix du marché, c’est ce que d’aucuns appellent « l’économie sociale de marché » ( bon, il faut que je quitte mon powerpoint !)


Donc , la crise est là et des milliers d’emplois sont menacés : tout précaires qu’ils soient , ils permettent à des dizaines de milliers de jeunes qui ont appris le système D, de survivre, d’aimer et de rêver et à des centaines de milliers d’enfants, de jeunes  et d’habitants des quartiers de se distraire, de se rencontrer, voire parfois de se nourrir et de se soigner.


Et le Conseil général de Maine-et-Loire  vient de réduire  de moitié les subventions  aux Centres de loisirs. D’ores et déjà  des camps sont supprimés, des jeunes embauchés avec leur BAFA sont  menacés, des postes de permanents remis en cause, les associations sont contraintes à l’augmentation des tarifs... que les familles ne peuvent plus supporter.


Les apéros géants et la police  ont un avenir assuré.


Cette destruction du tissu social  est assumée par  des élus qui ont reçu la même formation démo-chrétienne que Gregory Blanc , mais dans la version représentée par Christophe Béchu , président ex-Dexia  du Conseil général de Maine-et-Loire  et Christian Gillet, vice-président Nouveau Centre (appellation des calotins qui ont compris que Bayrou était un looser, mais pas que Sarkozy menait à l’explosion).


Il est d’ailleurs intéressant de noter  qu’une des raisons invoquées pour justifier le désengagement  est  le soutien aux activités des collèges, car il y a une  autre exigence  de la politique  des calotins :  dénationaliser l’enseignement, pas seulement  en favorisant les collèges catholiques, mais aussi  en mettant la main sur l’organisation  des collèges publics.


Et je suis sûr que ces ingrats oublient parfois la prière  à Saint-Jean-Auroux père des lois de décentralisation... il est vrai que  celui-ci était  à l’époque  assisté de la bienheureuse Martine Aubry. (à suivre, hélas).

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