De Lazare Hoche à Saint Martin.
La soirée sur "Lazare Hoche et le traité de la Jaunaye", dans le cadre de l'Université populaire de Mûrs-Erigné s'est fort bien passée et la participation du Comité républicain de la Roche-de-Mûrs sera sans doute renouvelée en 2014-2015, si du moins l'UPAJ continue. Deux pistes ont été évoquées hier soir. La première est celle de la correspondance de l'adjudant-général François Watrin, lieutenant de Hoche en Vendée dont les écrits pourraient être comparés à ceux de Louis Marie Turreau. On a d'un côté un jeune "colonel" républicain de 25 ans qui tente d'appliquer avec intelligence et humanité les directives d'un chef prestigieux à peine plus âgé que lui, de l'autre, un fils de la petite noblesse de robe, entraîné dans le mouvement de la Révolution, il deviendra massacreur (sous Barère) en Vendée, puis général au service de Bonaparte (notamment en Valais), ambassadeur aux Etats-unis, baron d'empire il conserve son titre sous la Restauration. Ses écrits sont d'ailleurs passionnants. La deuxième est l'abolition de l'esclavage par la Convention le 4 février 1794 sur la base d'un projet présenté par Levasseur de la Sarthe. Il est probable que les Amis de la Révolution française, Club René Levasseur de la Sarthe, soient de nouveau sollicités.
Pour l'heure, le temps disponible des citoyennes et des citoyens passe souvent dans la clepsydre de la préparation des élections municipales. On y découvre d'ailleurs des choses curieuses. Ainsi à Angers, une liste construite autour de militants du Nouveau Parti Anticapitaliste (my goodness, quel titre distinctif !) a publié un communiqué de presse où elle proteste contre la décision d'un chef d'établissement catholique (Saint-Martin) de déprogrammer la projection d'un film (Tomboy) dans son établissement. Il est peu probable que les initiateurs de cette liste se soient tout à fait rendu compte de la portée symbolique d'un tel communiqué, ils ont sans doute voulu incarner leur rôle "à gauche de la gauche" et donc aller plus loin que MM. Beatse et Rotureau dans l'intégration de cette institution catholique emblématique dans le "grand service unifié" : ce n'est pas surprenant, somme toute ; mais ce faisant , ils se rangent résolument derrière la loi Debré de financement des écoles catholiques. Un détail m'interroge auraient-ils leur place comme enfants de choeur de l'abbé Bernier, que Lazare Hoche appelait "le caffard", le conseiller politique et spiritual de l'Armée catholique et royale ? Il semble bien car le cafard devint monsignore et participa sous Bonaparte à la négociation du Concordat qui inspira très certainement Michel Debré. Et puis les enfants de choeur portent une soutane rouge, n'est-il pas ? C'est très anticapitaliste tout çà !