Délit de blasphème.
Les USA, ou du moins leurs factions militaro-industrielles, préparent la guerre contre l’Iran (mais aussi la dislocation du Mahgreb) depuis la « victoire de la coalition » contre l’Irak en 2003.
Il a fallu deux guerres, un blocus et la mobilisation de plus d’un million d’hommes pour mettre à genoux une Mésopotamie d’un peu plus de 30 millions d’habitants déjà affaiblie par huit ans de guerre contre l’Iran , avec plus d’un million de victimes irakiennes.
C’est dire qu’une guerre contre l’Iran, pays de 78 millions d’habitants, quatre fois plus vaste et disposant d’autres moyens que l’ancienne colonie britannique ne peut pas être une promenade de santé. Même l’hypothèse nucléaire sussurée par Israël , malgré la terreur qu’elle suscite et le risque de troisième guerre mondiale, ne donne pas toute les garanties.
C’est dans ce cadre que l’on peut comprendre à quoi servent BHL et Charlie Hebdo. Il est assez caractéristique d’observer que les principaux pays qui interviennent « en défense de l’islam » sont, ou bien les fidèles alliés des USA (Turquie, Arabie saoudite, Pakistan), ou bien des régimes islamiques récents , repris en main avec le concours des Etats-Unis et de ses alliés français et qataris (Egypte, Lybie). Par conséquent , quand un obscur producteur copte , un réalisateur porno ou des protégés français de BHL interviennent pour aider les susdits régimes à canaliser les populations sous le drapeau du fanatisme religieux, on peut s’interroger. Les récentes déclarations des officiels américains laissent même à penser que la perspective d’une reconnaissance du délit de blasphème en droit international pourrait effectivement devenir une monnaie d’échange.