Grândola vila morena
Il n'y aura certes pas ce matin la jeunesse, ni même la grève, ce sera pour plus tard. Mais cette manifestation sera, dans la continuité de celle qui a secoué le Portugal samedi 2 mars. Des visages graves de travailleurs angoissés mais déterminés qui en chantant de façon poignante "Grândola vila morena" reprennent le fil de la révolution de 1974. En France, la CGT et la CGT-FO reprennent le fil du 9 février 1934, celui de l'unité sur un objectif commun : aujourd'hui l'abandon de l'accord MEDEF-CFDT qui organise la dévastation des droits. Et, certes, contre la Troïka, le message est bien le même que celui délivré par la chanson de Zeca Alfonso :
«Grândola, vila morena,
Terra da Fraternidade,
O povo é quem mais ordena
Dentro de ti, ó cidade... »
«Grândola, ville brune,
Pays de Fraternité,
C'est le peuple qui commande
Ici, oh cité»