Incendie en Suisse
Le résultat de la votation suisse d’hier (adoption à 57% d’une proposition de
modification de la constitution pour interdire la construction de minarets) doit être analysé avec soin. Les commentaires atterrés de la classe politique Suisse sont à la mesure de sa
profonde veulerie. Prenons un seul exemple : le Parti socialiste suisse, qui pleurniche mais a interdit, voici peu, à son mouvement de jeunesse de s’engager dans une vraie
campagne pour la séparation effective des Eglises et de l’Etat au niveau fédéral. En réalité, les protagonistes français de la commission propulsée par André Gérin (député PCF) et
Eric Raoult (député UMP et ami de la littérature) préparent les moyens d‘étendre cet incendie.L’étape suivante c’est l’initiative prise par le maire italien de Coccaglio (ville
de 8000 habitants située en Lombardie), d’organiser dans sa commune un « Noël Blanc » , qui consiste à recenser tous les étrangers de sa commune et à dénoncer à la police
les clandestins. Le maire est membre de la Lega (Ligue du Nord), parti de gouvernement, et a reçu le soutien du ministre de l‘Intérieur. La Lega du Tessin (canton italophone de la Suisse)
était un des principaux soutiens de l’initiative anti-minarets. Le résultat de la votation suisse va être un accélérateur des processus en cours en France et en Europe : il
convient de discuter sans trembler des mesures nécessaires et de mettre au premier rang d’entre elles la lutte contre la destruction de l’Ecole et l’organisation de la jeunesse
autour de ses revendications : un vrai travail, un vrai salaire, un vrai logement.