Je n'étais pas à Copenhague.
On m'a dit que Jean-Claude Antonini y avait été déporté et qu'il portait sur son uniforme
un badge "local government". J'ai du mal à l'imaginer, chevauchant les nuages pour chasser le mauvais C02. Je ne sais pas si, avant son départ, il est passé voir l'exposition des "artistes
angevins" qui se tenait à l'hôtel Bessonneau. Les deux locomotives en étaient sans doute Daniel Venjean et Michel Amelin. Chez Venjean on retrouve avec plaisir le son rock des années
70, la S-F d'après "Galaxie" et d'avant "Métal Hurlant", mais aussi, hélas, l'Anjou, le tonton curé et la photo avec Jean Tibéri : le surréalisme professionnel est sans issue !
Michel Amelin et Félix Trost sont beaucoup plus proches du dérapage onirique incompatible avec le Tibéri : le premier, écrivain pour dames de la maison Bayard, fait entrer le
matérialisme dans la littérature policière en proposant des romans sans écriture dans ses "boites judiciaires" (allez les voir sur la Toile), le second parce qu'il introduit
avec son couteau une âme étonnée dans ses paysages de Loire. J'ai aussi découvert avec intérêt Bocaccio, le rock métallique de Christophe Batardière et les sculptures de
Mauricette Toussaint. Quant au résultat de Copenhague, j'ai vu que les rennes du père Noël s'étaient pris dans les éoliennes : un vrai massacre, perpétré par des josébovés de toutes les
couleurs. Chienne de vie !