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Publié par Michel GODICHEAU

 

Au lendemain de la « conférence sociale » du 21 juin  destinée à associer les  organisations patronales et les syndicats ouvriers  à la politique du gouvernement  (et de l’Union Européenne), une « feuille de route  sociale» ( !) était publiée  où figure « l’inscription dans la Constitution de la place des partenaires sociaux et du dialogue social dans l’élaboration des réformes ». C’est-à-dire l’institution d’un Etat corporatiste. Mais  certains avaient anticipé.

 

 


Le 25 juin 2013 se tenait le « Citizen Day » de la multinationale l’Oréal  (la firme de la mamie généreuse de Nicolas), dont les fondateurs avaient des références. Ce jour là  l’Oréal aide les associations, c’est-à-dire promeut son image et ses produits auprès de publics captifs, en particulier hôpitaux… et crèches. C’est ainsi  que le 25 juin 2013, l’Oréal apportait son soutien à la Crèche Baby Loup de Chanteloup-les-Vignes. La firme qui le vaut bien  faisait une opération mondiale de  communication autour de ces événements ( LT  all over the world !). C’est  d’ailleurs en tapant « Baby Loup »  dans le moteur de recherche de Tweeter (#FF !) que j’ai trouvé l’Oréal. Un peu surpris, je suis allé voir le compte de la firme et j’ai eu confirmation. Tiens, me suis-je dit, l’Oréal n’hésite pas à soutenir une association condamnée aux prud’hommes (Décision confirmée  par la Cour de Cassation)  pour avoir licencié  une salariée pour motif de port du voile.  Hasard ? Que non : le tweet était accompagné d’une photo de la couverture du livre de Luce Dupraz « Baby Loup, histoire d’un combat », préfacé par Elisabeth Badinter, actionnaire de référence de Publicis.  Or donc voici  qui donne du sens à la proposition de légiférer  sur les responsabilités  des  entreprises privées en matière de « laïcité » et de constitutionnaliser le rôle des syndicats et du Medef : il s’agit d’instaurer un ordre corporatiste, c’est-à-dire un ordre où l’ensemble de la vie (publique et privée) des citoyens est prise en charge  par la corporation. Cela s’accompagne en général d’une milice et d’une police politique : rien n’est fait, mais il y a des candidats.

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