Le Concordat et la charia.
Les principes du Concordat s’appliquèrent en Algérie à partir de 1837, en raison de la création d’un évêché qui consolidait la conquête coloniale. Pour se concilier une partie des autorités « indigènes », le colonisateur s’engagea cependant à respecter le culte musulman et commença même à l’organiser. Les musulmans de la nouvelle colonie, conquise avec brutalité à partir de 1830, allaient ainsi « bénéficier » à partir de 1843 du dispositif concordataire. L’Etat français garantissait l’application du droit musulman aux populations indigènes et finançait le fonctionnement des mosquées. Magnifique ? Pas vraiment ! Les règles non écrites de la colonisation s’appliquaient aussi : les richesses foncières des fondations pieuses des habous de l’islam qui entretenaient les mosquées avaient été confisquées. Enfin le financement ne concernait au début que six muftis et six imams ordinaires. Bon, je m’arrête : je vais donner des idées à M.Guéant ou à son successeur .