Le franc, la drachme et le deutschemark.
Un sondage paru ce dimanche soir en Grèce fait état de plus de 81% des Grecs qui veulent garder l’Euro plutôt que revenir à la drachme : ils savent bien qu’une situation « à l’Argentine » signifierait une plongée dans le chaos. La nouvelle drachme serait dévaluée de 40 à 60 %. Chasser la troïka est donc un préalable. D’ailleurs, bien entendu le problème n’est pas grec , demain la troïka imposera en Italie et en France un gouvernement d’union nationale pour imposer les plans de survie des ploutocrates : cela peut aussi bien passer comme en Espagne par une solution de passage au pouvoir de l’opposition... Un ami grec me fait observer que la Grèce est, sur certains critères, mieux placée que la France en termes de performances financières, voire en termes de « vertu » budgétaire.
Les plus « ultralibéraux» (maintenant que Sarko a rejoint la taxe Tobin, il ne doit plus y rester que les ultras du PSG - Quoi les Qatari ?) dévoilent une partie des batteries de la troïka la grande banque la plus exposée du monde est la Société Générale , la troisième est la Deutschebank et la quatrième le Crédit Agricole. Toutes ces banques ont parfois un ratio d’endettement pire que celui de Dexia que l’on est en train de démanteler, de plus le différentiel de taux d’intérêts à 10 ans entre les bons des trésors français et allemand est de 59% (au 20 octobre), ce chiffre, qui exprime la valeur accordée aux monnaies à un instant donné, montre que la dévaluation du franc virtuel vis-à-vis du mark du même métal... est du même ordre que celle de la drachme éventuelle.
Source : http://chevallier.biz/
Il s’agit donc d’une guerre engagée pour faire payer aux peuples les dettes des banques. Les petits malins et les vieux spécialistes de la trahison qui veulent recycler en France les méthodes jésuites de « l’audit citoyen » ne sont là que pour accréditer l’idée d’une légitimité partielle des coups portés contre les droits. Le plan que le gouvernement Venizelos-Samaras sera en charge de faire appliquer (amputation des salaires et pensions jusqu’à 40 %, 30000 licenciements immédiats, suspension de toutes les conventions collectives) est ce qui sera imposé demain ici même si la troïka n’est pas chassée. Pour en discuter :
Meeting du POI – 9 novembre 20h30 - salle du Doyenné - Angers