Le Monde de Marciac à Los Angeles.
De la page 8 consacrée à une émouvante trentenaire et au collège de Marciac et à la 6° Jazz que je connais un peu, rien à dire (ici au moins) . De la page 10 (nucléaire, gaz de schiste) non plus, sinon que j'habite à 60km à vol d'oiseau d'une centrale nucléaire et que les robinets qui crachent le feu me font marrer presque autant que les films de Brian de Palma. Je ferai peut-être les mots croisés de Philippe Dupuis.
La page 9 est consacrée à un autre feuilleton : "C'est quoi les vacances ?" . Corine Lesnes nous invite à croire que les amerloques sont "inquiets à l'idée de prendre leurs congés" en période de crise, même les congés payés de douze jours, à cause de la "work ethic" , mais surtout depuis les années 1970. C'est l'histoire économique des prétendues Trente glorieuses. En 1952, on est encore, en Europe, en période de pénurie et de reconstruction. Aux USA le volant d'entraînement de l'industrie de guerre continue à fonctionner grâce à la guerre de Corée. Et en 1971 commence la crise qui se traduira dans l'automobile dès 1974, où sont les Trente glorieuses ? La destruction de l'Europe par la guerre , le plan Marshall (origine des "eurodollars" et des produits dérivés) et la construction consécutive du Marché Commun ont relancé l'économie américaine et la lutte des classes a permis (même aux USA) l'augmentation du pouvoir d'achat. Et les vacances. Retournement après 1987 : la relance des années 90 sera faite par l'augmentation du taux d'exploitation (sous-titre : "l'employé américain travaille en moyenne 100 heures de plus par an que dans les années 1970", c'est-à-dire presque trois semaines, aux normes européennes ! Et 200 heures pour les femmes !) et au prix de la destruction de secteurs entiers de la classe ouvrière, notamment les noirs (lisez Howard Zinn). Un joli commentaire dans ce reportage déjà cité sur les gangs : au fond au gouvernement, cela fonctionne comme dans le quartier : ce sont des gangs qui sont à l'oeuvre. Mais ce n'est pas dans Le Monde.