Le Saint-Esprit par autofinancement ?
Le colloque "La recherche sur l'embryon humain", à l'initiative de la Fédération Nationale de la Libre Pensée, qui s'est
tenu le 10 octobre à la Faculté de médecine de la Sorbonne a été une réussite. J'ai particulièrement apprécié, le matin, les communications du professeur Axel Kahn, au retour d'une
équipée vaticanesque et son point de vue sur l'historicité des positions chrétiennes en la matière, celle du professeur Pierre Jouannet, posant en grand spécialiste,
c'est-à-dire avec beaucoup d'humilité et de sens didactique, les questions nées de sa pratique et dont la démocratie devrait avoir à débattre pour dire le droit, et celle du
professeur Israël Nisand, qui, suivant les sentiers déjà empruntés par Axel Kahn prend des bifurcations qui me sont plus familières, entre prudence et audace autour de la "summa
divisio" entre la personne et la chose héritée du droit romain, ainsi que des questionnements que les découvertes scientifiques lui adressent.
Le député de Paris Jean-Marie Le Guen avait aimablement accepté d'être le "législateur de service", malheureusement, sa prestation a surtout confirmé le fait que les "Etats-Généraux de la bioéthique" étaient censés dispenser les parlementaires d'exercer la démocratie de délégation. Mis en difficulté sur ce terrain par le président Marc Blondel, notre député a reculé dans un ordre relatif. Le philosophe Philippe Descamps, professeur à la Sorbonne a montré comment les problèmes posés contribuaient à la remise en question de certaines des catégories les plus usitées par la philosophie et le droit, dont il s'est avéré qu'il était un connaisseur avisé. Nos camarades Dominique Goussot et Jean Sébastien Pierre ont illustré de façon complète et argumentée l'état de la réflexion des libres penseurs et leur place dans le débat.
Il apparaît à l'évidence que le mécanisme mis en place par les "Etats-Généraux de la bioéthique", sous l'autorité du député clérical Léonetti (qui a déjà réussi à "encapsuler"- le mot de JM Le Guen est joli-le débat sur la fin de vie), et qui était explicitement censé encadrer tout le débat législatif prévu au printemps 2010 peut être enrayé si la démocratie reprend ses droits. La Libre Pensée y a contribué hier, tout comme les intervenants, et n'entend pas s'arrêter là.
Le site des Etats-généraux de la bioéthique, financés par l'agence de biomédecine, est une expression assez hallucinante de la méthode d'élaboration de la loi par consultation des corps intermédiaires, qui doivent refléter les évolutions des opinions sans être autorisés à remettre en cause des orientations déjà décidées, par la conférence des évêques de France, par exemple, dont la charte graphique ressemble étrangement à celle du site précité...étrangement ou miraculeusement ? L'esprit souffle où il veut !
Mais il suffit souvent d'un point d'appui, pour qu'un levier fonctionne et que la souveraineté populaire bouscule les mitres. La Libre Pensée a apporté sa pierre pour construire ce point d'appui.
Six libres penseuses et libres penseurs du Maine-et-Loire ont participé au colloque.
Le député de Paris Jean-Marie Le Guen avait aimablement accepté d'être le "législateur de service", malheureusement, sa prestation a surtout confirmé le fait que les "Etats-Généraux de la bioéthique" étaient censés dispenser les parlementaires d'exercer la démocratie de délégation. Mis en difficulté sur ce terrain par le président Marc Blondel, notre député a reculé dans un ordre relatif. Le philosophe Philippe Descamps, professeur à la Sorbonne a montré comment les problèmes posés contribuaient à la remise en question de certaines des catégories les plus usitées par la philosophie et le droit, dont il s'est avéré qu'il était un connaisseur avisé. Nos camarades Dominique Goussot et Jean Sébastien Pierre ont illustré de façon complète et argumentée l'état de la réflexion des libres penseurs et leur place dans le débat.
Il apparaît à l'évidence que le mécanisme mis en place par les "Etats-Généraux de la bioéthique", sous l'autorité du député clérical Léonetti (qui a déjà réussi à "encapsuler"- le mot de JM Le Guen est joli-le débat sur la fin de vie), et qui était explicitement censé encadrer tout le débat législatif prévu au printemps 2010 peut être enrayé si la démocratie reprend ses droits. La Libre Pensée y a contribué hier, tout comme les intervenants, et n'entend pas s'arrêter là.
Le site des Etats-généraux de la bioéthique, financés par l'agence de biomédecine, est une expression assez hallucinante de la méthode d'élaboration de la loi par consultation des corps intermédiaires, qui doivent refléter les évolutions des opinions sans être autorisés à remettre en cause des orientations déjà décidées, par la conférence des évêques de France, par exemple, dont la charte graphique ressemble étrangement à celle du site précité...étrangement ou miraculeusement ? L'esprit souffle où il veut !
Mais il suffit souvent d'un point d'appui, pour qu'un levier fonctionne et que la souveraineté populaire bouscule les mitres. La Libre Pensée a apporté sa pierre pour construire ce point d'appui.
Six libres penseuses et libres penseurs du Maine-et-Loire ont participé au colloque.