Les écoliers grecs avec des gants et des écharpes.
Hier soir lundi 6 février, au moment où Merkel et Sarkozy enregistraient leur émission, 5000 athéniens étaient réunis malgré la tempête et des pluies torrentielles pour préparer la grève générale d'aujourd'hui. Ce qui est en jeu, nos deux compères n'en ont pas parlé : il s'agit de supprimer 15 000 nouveaux postes de fonctionnaires, de remettre en cause les conventions collectives pour aboutir à de nouvelles coupes de 20 à 30 % sur les salaires, de réduire drastiquement les retraites complémentaires et ce qui reste du système de santé et d'aide sociale. Voici un article récent d'un des principaux quotidiens grecs sur les conséquences de la vague de froid sur les écoliers du fait des mesures déjà appliquées par la Troïka (l'introduction est du site Keep talking Greece (http://www.keeptalkinggreece.com) :
Les écoliers grecs ne doivent pas apporter à l'école seulement du matériel scolaire, mais aussi des bonnets des gants et des écharpes. Et ceci jusqu'à la fin de l'hiver pour qu'ils puissent supporter les basses températures qui règnent dans les classes. Le quotidien TA NEA (Les Nouvelles) rapporte que dans de nombreuses écoles les fournitures de fuel ont baissé et que les réservoirs sont à peu près vides :
"Les écoles publiques ont reçu cette année 55% de crédits en moins. Cela force les maîtres à n'allumer le chauffage que quelques heures par jour. Les professeurs se plaignent de ce que, dans certaines localité, à part le problème de l'argent, il y a un probleme dans le fonctionnement des comités de gestion chargés de veiller à l'approvisionnement en fuel.Selon Nikos Papachristos, président de la Fédération des Professeurs du Second Degré, la branche de Larissa de son syndicat a averti qu'il n'y aurait plus du tout de combustible dans les quinze jours."
Il neige à Larissa ce matin et les températures des prochains jours sont prévues entre -2 et +3 C°+