Marc Prévotel
"La Commune n'est pas morte" et "Ni dieu, ni Maître"(diable que Léo Ferré était jeune) , accompagnèrent avec
Mozart, l'adieu à Marc Prévotel, dans un cimetière-parc de Mérignac un peu conceptuel à mon goût. J'ai un peu pleuré, comme beaucoup, mais j'étais parmi les miens. Les hommes
libres sont précieux et ne courent pas les rues, fut-ce chez les anars ou les révolutionnaires. Voici un morceau choisi dans l'Anarcho-syndicaliste (décembre 2007)
:
Femmes tondues. C'est un mauvais souvenir de la libération remis en mémoire par une émission intéressante de France 3
(...) J'allais avoir 11 ans . Quelques femmes tondues, dont la mère d'une copine (j'ai commencé très tôt à avoir de mauvaises fréquentations), pour "collaboration horizontale" comme
disaient les cons. Il se trouve qu'à l'époque, dans les environs de Langon, il y avait de nombreux réfugiés espagnols anti-franquistes (après la libération, le paternel y créera une section
du SIA, Société Internationale Antifasciste - de plus d'une centaine d'adhérents) qui faisaient le gros dos pour ne pas être repérés. Certains m'avaient raconté que les femmes et les filles de
militants qui n'avaient pas pu partir avaient été tondues publiquement par les franquistes. Dans ma petite tête de gamin, l'égalité entre les fifis et les franquistes n'a pas tardé à s'établir.
Une différence, toutefois, les fifis n'y ajoutaient pas la purge à l'huile de ricin. J'avoue que j'ai toujours méprisé ces mecs... et je continue de les mépriser.
Plus tard j'ai appris les démêlés d'Arletty avec les courageux épurateurs, pour avoir eu un militaire allemand pour
amant. Et la réplique qu'on lui attribuait devant le juge d'instruction : Mon coeur est français, mais mon cul est international." Ainsi que sa manière d'évoquer les faits dans sa mémoire :
"gaulliste ? Non, gauloise !". elle avait de la classe, celle qui ne voulait pas avoir une "gueule d'atmosphère".Salut ami et merci : à nulle part et à jamais !