Michel Rocard et la police.
Rocard a toujours eu avec la police un rapport particulier. En 1968, il était leader d’un petit parti classé à
l’extrême-gauche , mais vecteur de la doctrine sociale chrétienne, le PSU (Parti Socialiste Unifié) : c’est ce parti qui organisa , à l’initiative dudit Rocard, la retraite
de Charléty le 27 mai , premier pas (raté) vers le pouvoir. Le prétexte en était déjà le risque de violences policières et le tout avait été négocié avec la préfecture.
C’était certes au néolithique (l’époque du pavé taillé). On se rapproche de l’époque historique avec ce meeting rennais (aux Lices) de 1971 où Rocard, toujours à
l’extrême-gauche s’assurait un peu tremblant du fait que les CRS allaient bien le protéger d’une contre-manifestation d’extrême-droite. Quand il fut ministre de l’agriculture de Mitterrand
,puis Premier ministre, il fut plus tranquille car la chaîne de commandement lui paraissait mieux assurée. A cette occasion, cependant, il se prononce pour une police européenne
à partir d’ Europol, devenue depuis agence communautaire de police sous l’autorité de Barroso, ses fonctions à la tête de Terra Nova et d’intervenant à l’université du MEDEF l’ont
sans doute conduit depuis à intervenir dans l’élaboration du plan d’action rendu public le 7 septembre « Un plan d’action européen pour rendre le secteur de la sécurité plus
compétitif ») (http://securiteinterieurefr.blogspot.fr/) et qui vise à augmenter la rentabilité des investissements dans ce
secteur d’avenir . L’OS (Ouest-syndicaliste » n°609 – septembre 2012) rappelle en tout cas opportunément ce propos de Michel Rocard à « l’université d’été »
du MEDEF « L’urgence c’est qu’il va falloir tomber d’accord pour dire que les souverainetés nationales entrent dans la période de nuisance.». On avait bien compris qu’il n’existait
plus de fonctions régaliennes. Vous avez dit TSCG ?