Olli Rehn
Que dire de cet homme que l’ont voit tous les jours sur les écrans grecs, sinon que je lui préfère nettement Oliver Hardy ? Il n’a même pas les rictus de haine et de mépris du peuple que pouvait avoir un Trichet. Cet homme n’est l’élu d’aucun peuple et donne au peuple grec des ordres de proconsul. Cet homme, ce bureaucrate du capital, que sait-il du problème suivant : les oliviers de la montagne doivent être nettoyés, sinon ils risquent de brûler au prochain incendie de la forêt voisine. Hier les jeunes le faisaient, ou bien on payait un immigré (clandestin le plus souvent). Les jeunes ont recommencé à émigrer, les immigrés sont pourchassés, la retraite cumulée de mes deux amis est passée de 1100€ à 900€ et ils sont désormais imposables. Qu’est-ce qu’on fait pour les oliviers, Stan Laurel ? On laisse entendre ici qu’on pourra desserrer l’étau en 2016 ou 2018. Les maîtres du sabot de la Question sont bien bons ! En attendant, des hommes sans aucun mandat, sauf celui de leurs maîtres financiers, décident de liquider des pans entiers de la vie d’un peuple. Le mandat. Barroso n’en a pas, Barroso a moins de légitimité démocratique que le moindre conseiller municipal de la plus petite commune, de celles que Papandréou et Samaras ont liquidées par milliers en Grèce. Que demande aujourd’hui le mandat républicain (revenons en France) : la nationalisation de STX et de quelques autres industries-clés, la rupture avec l’acte III de la décentralisation pas décisif vers l’Europe des régions, un plan de sauvegarde des hôpitaux publics, le rétablissement de l’Ecole républicaine, sauf qu’Olli Rehn, Barroso et le Club de ploutocrates à qui ils obéissent ne veulent pas, alors on parle de VIe République… Pendant ce temps, en Grèce, beaucoup pensent que Mega (la principale chaîne privée) prépare la guerre civile et les députés de Chrysi Afghi crient « Heil Hitler » à la Boulè. A propos de crédits de guerre, les députés du Front de gauche n’ont pas fait défaut apparemment.