Pédagogie.
Ecrire un livre conduit à des choses incroyables : grignoter des ribs de poulet dans le jardin de François Mitterrand, parler de Louise Michel avec un magistrat de la Cour de Cassation , excuser un universitaire protestant parce qu’il doit aller faire le catéchisme, retrouver des surréalistes, massicoter un « Géranium ovipare » de chez Corti, se demander si les jeunes femmes peuvent apparaître soudainement (et redouter qu’elles puissent disparaître itou), détester le cri de la poulette, être à Paris et penser à Beyrouth, condamner l’insupportable discourtoisie des sectaires et réconforter le vieil ami qui en est la victime, transporter comme un ostensoir l’ananas du marché d’Aligre, ne plus rien reconnaître de Niort, constater que l’on peut utiliser un vélo d’appartement comme un lutrin, recopier du grec ancien et trouver érotiques les esprits rudes, se rappeler avec soulagement qu’on n’est plus enseignant, avouer son jacobinisme près des bureaux de Marc Minkovski, travailler pour se reposer en écoutant Woodie Guthrie...
Tout cela pour dire que les discussions pédagogiques m’emmerdent.