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Publié par Michel GODICHEAU


Un économiste  écrivait le 16 mars dans le quotidien financier "Les Echos"  :

"Car il faut le répéter : de par sa constitution spécifique, l'euro ne tiendra pas, dans sa forme actuelle, sans un programme crédible de stabilisation de l'endettement public. Certains investisseurs, pour l'instant peu nombreux mais non sans arguments, travaillent déjà sur le scénario d'une fin de la zone euro." FX Chauchat économiste à Gavekal

Si l'on rapproche cette information  d'une autre publiée le même jour : le taux d'inflation a été de 0,6 % en France en février 2010,

On peut risquer le  développement  suivant : La France est le premier pays de l 'Euroland engagé sur le marché obligataire grec (le Crédit Agricole, entre autres, a déja dû voler au secours  de sa filiale grecque Emporiki) .

Certes, Romano Prodi, ancien président  de la Commission européenne et leader de la "gauche" italienne indiquait voici quelques jours :

"La crise  grecque est terminée  et le reste de la région est sain", ce à quoi Reggie Middleton, analyste  d'un gros cabinet  new-yorkais   (et acteur remarqué de Davos : Roubini Global Economics), répondait :

"Ouh ! Gros menteur ! T'as le nez qui s'allonge !" ("Liar, Liar, Liar, Pants on fire !" plus précisément) et de proposer un dossier  de 15 pages qui établit rigoureusement le contraire.

Mais ce n'est pas fini  : l'analyste indiquait qu'en outre :

"Le risque le plus important pour la mise en application de ces mesures est l'agitation sociale croissante, qui semble suffisante pour forcer le gouvernement à renoncer à certaines des mesures décidées (...) La fureur populaire pourrait contraindre à revenir en arrière sur les coupes annoncées des salaires et rémunérations ainsi que sur le gel du crédit..."
(http://www.roubini.com/euro-monitor/258558/_greek_crisis_is_over__region_safe___prodi_says_-_i_say_liar__liar__pants_on_fire_)

Dans ces conditions, l'affaiblissement de l'euro, fondamentalement lié à un manque de confiance, est également un moyen pour récupérer, à travers une hausse  des prix supérieure au différentiel de change, une marge de profit  qui permettra  de faire face  à un avenir proche fait d'approfondissement de la crise. C'est ce que fait Total, c'est ce qu'ont fait  les labos pharmaceutiques. Mais si l'affaire s'emballe...

Bref, ou je me fais embaucher chez Natixis ou je prépare la grève générale.

Ah, au fait, les cochons (pigs ou piigs si on ajoute l'Irlande : c'est  Portugal, Italie, Grèce, Spain) c'est pour préparer la charcuterie, à moins qu'ils ne redeviennent sauvages !

C'était une contribution à ma  formation permanente.



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