Stéphane Hessel et la révolution tunisienne.
Le déroulement des révolutions obéit à des lois et les révolutionnaires doivent toujours décider pour maintenant et penser à après. Ne serait-ce que pour sédimentariser le plus possible maintenant, car il y a toujours des flux et des reflux. Ainsi de la déclaration droits du 26 août 1789, de la Constitution de 1918 de la République Socialiste fédérative de Russie, de la constitution portugaise de 1976. Stéphane Hessel ne fait certes pas partie des révolutionnaires et j’avais écrit ailleurs que son propos avait beaucoup à voir avec les manoeuvres pré-électorales de 2012. Pourtant , dans « Informations Ouvrières » de cette semaine, qui comprend un formidable dossier sur la Tunisie, Michel Sérac écrit ceci : « S’indigner de cette décivilisation de la société, voulue par le capital est sans doute le premier pas. S’organiser pour que la lutte de classes lui barre la route et engage la reconquête, est le second. Un avenir crépusculaire n’est pas du goût de la jeunesse, en France comme en Tunisie. Je crois que Michel Sérac a raison.