Un masque pour Hortefeux.
Hortefeux et Besson ont la tête de l’emploi (Fabius aussi, je sais !). Etrange correspondance entre l’image que l’on donne de soi et la fonction que l’on remplit, même Mélanchon n’y échappe pas : le politicien roublard ne laisse plus guère de place à l’homme de conviction. Mais Hortefeux a un terrible destin, renvoyant les visages de Charles Pasqua ou Robert Pandraud à une nostalgie hors de propos. Dans ce rôle, peu de socialistes ont fait illusion après la seconde guerre, on citera tout de même Jules Moch et François Mitterrand ... Non, pour la même période, je ne vois que Roger Frey : on trouve sur le site de l’INA des vidéos pour instruire la jeunesse ; Hortefeux a encore un peu de chemin à faire.
En tout cas , et pour ce qui concerne le projet de loi voté en première lecture le 13 juillet et inscrit à la session extraordinaire du parlement à partir du 7 septembre (interdiction de la burqa), soyez attentifs à ce qu’il dira concernant l’alinéa concernant les masques. Le juriste Gilles Lhuillier écrivait en 2004 :
Un retour à l’origine étymologique romaine où le masque n’était qu’un signe, est-il aujourd’hui pensable ? À l’image des Masques Bambara ou des masques Grecs de Dionysos, la personne, et le corps ne seraient alors que des récits créant un monde de signification qui institue le sujet. L’humanité serait alors ce récit : il n’y aurait « personne » derrière le masque. (L’homme-masque – Sur la dimension anthropologique du droit –revue Methodos 2004 -Gilles Lhuilier, « L’homme-masque. », Methodos, 4 (2004), Penser le corps, [En ligne], mis en ligne le 5 avril 2004. URL : http://methodos.revues.org/document125.html. Consulté le 12 octobre 2009.
Et si Brice Hortefeux n’était qu’un simulacre ?