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Publié par Michel GODICHEAU

 

Plein succès hier soir de la Conférence organisée par la Comité républicain de la Roche-de-Mûrs au Centre Jean-Carmet de Mûrs-Erigné, sur le thème de l'abolition de l'esclavage par la Convention nationale le 16 pluviôse an II. Cette conférence, animée magistralement par deux responsables de la « Société des Amis de la Révolution française – Club René Levasseur de la Sarthe », Daniel Jouteux et Rémy Janneau a réuni une bonne cinquantaine de personnes.

 

La question n'a été posée qu'à la fin : pourquoi systématiquement a t-on mis en exergue l'abrogation prononcée en 1848 sous l'impulsion de Victor Schoelcher et tenu sous silence celle de l'an II ? La réponse a aussi été donnée : celle de l'an II était le pur produit d'un mouvement révolutionnaire victorieux que le président du Conseil général de Vendée , Bruno Retailleau, qui, dans ses vœux départementaux « parle sous le contrôle de Monseigneur » (l'évêque de Luçon), comme son prédécesseur l'agité du Bocage qui l'accuse par ailleurs de tiédeur, voire de trahison, entendent dénaturer. Le Comité républicain de la Roche-de-Mûrs parlera d'ailleurs  prochaînement de David d'Angers, appelé au secours par Retailleau. Ces combats mémoriels ne sont-ils que joutes d'historiens ? L'actualité prouve que non. La lettre d'Elie Domota, porte-parole du LKP  en fait foi. C'est une lettre adressée le 30 janvier 2015 à François Hollande et qui constate que nonobstant la loi Taubira de 2001, on peut encore aujourd'hui, en France, faire l'apologie de l'esclavage, comme l'ont fait ces békés qui voulaient faire ériger un monument à la gloire des premiers colonisateurs dans les Caraïbes. Cette conférence a montré le mécanisme par lequel des révolutionnaires appuyés sur une conception universaliste du genre humain, mais surtout mis en mouvement et affermis par le mouvement du peuple et les révoltes des opprimés étaient venus à bout de cette barbarie. Les rapports politiques et la position de classe de la bourgeoisie française ont permis un retour en arrière. C'est effectivement un des problèmes posés aujourd'hui par la lettre d'Elie Domota, tant en Guyane que dans les Caraïbes. un conférencier a rappelé que  le point le plus élevé de la lutte contre l'esclavage a été la conquête révolutionnaire de l'indépendance par la République d'Haïti.

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