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Publié par Michel GODICHEAU

La réforme de la formation des enseignants est un autre sujet très préoccupant pour l’ensemble des universités. La Conférence des Présidents d’Université a soutenu l’intégration des IUFM dans les universités et, à travers elle, l’affirmation que la formation des maîtres était une des vocations naturelles de l’université. La CPU a également considéré comme positif que soit exigé un master pour prétendre à une fonction d’enseignant car cela permet à la fois de revaloriser les salaires et d’envisager des reconversions plus faciles en cours de carrière. Mais la précipitation dans laquelle s’est engagée cette réforme et l’absence de réponse aux questions que nous posons depuis des mois sur les stages, sur les conditions d’entrée dans le métier ou sur le financement des études des futurs maîtres, rendent la situation aujourd’hui intenable : d’un côté les universitaires ont travaillé depuis l’été au niveau national, comme dans les académies, sur des projets de maquette et de l’autre les programmes de concours auxquels ces masters sont censés préparer n’ont été connus qu’en décembre. La formation des enseignants est trop importante pour l’avenir des connaissances et des compétences de la nation pour que soit refusé le temps d’une réflexion nationale et d’une vraie coordination entre les deux ministères concernés. Nous insistons tout particulièrement sur la prise en charge financière des étudiants, et ce pour une raison stratégique.

D’aucuns disent que les économies induites par la suppression de l’année de stage salarié seraient la motivation principale de cette réforme, expliqueraient à la fois la précipitation et l’incohérence du calendrier, seraient en somme la « clé » de cette réforme ; la création d’un financement spécifique pour la préparation des masters enseignement, sur le principe des anciens IPES qui ont joué un rôle décisif de promotion sociale en leur temps, constituerait le meilleur démenti par rapport à une telle rumeur : la concertation sur l'essentiel, c'est-à-dire l'avenir de l'enseignement primaire et secondaire, et de la formation des enseignants qui en assurent la qualité pourrait alors s’engager positivement.
(Lettre de la conférence des présidents  d'université   à Sarkozy - 5/01/2009 -  Le 15/01 un nouveau communiqué  annonce des "avancées" - ouf, j'en tremble encore !)
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