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Publié par Michel GODICHEAU

Les statistiques et les récits des gilets jaunes condamnés à de la prison ferme (ou détenus en préventive plusieurs semaines) : 440 !, nous disent que les choses ont en fait assez peu changé sur la question de l’enfermement des pauvres, même si, en réalité, en période apocalyptique, le climat est très différent.
Jeune étudiant en cours de droit pénal j’observais avec crainte ceux qui, à la fin de la deuxième année, se dirigeaient vers la magistrature : ils étaient redoutables ceux là et participaient volontiers à la rigolade quand les profs de la Catho plaisantaient sur le « Frente Crapular » où le passage de la « IVe Gueuse »à la « Ve Gueuse » en 1958. Mais vous les connaissez : leurs clônes polissés, mais pas trop, sont à la télé et on les appelle des éditorialistes.
La relégation inventée en 1885 par Waldeck-Rousseau (c’était le pendant de son idée de syndicats qui associeraient patrons et ouvriers, mais il ne valait pas mieux que Le Chapelier) sanctionnait entre autres les « gens sans aveu » : sept condamnations pour vagabondage, raccolage, organisation d’un bonneteau et hop à Cayenne ! Elle n’a disparu qu’en 1970 après une campagne de la Ligue des Droits de l’Homme qui a su convaincre l’honnête Eugêne Claudius-Petit, angevin petitement célèbre, catholique pratiquant et qui a néanmoins participé à la dépénalisation de l’avortement.
Aujourd’hui, la mairie d’Angers avoue financer les travaux d’aménagement des jardins de l’ Université catholique, tandis que le minuscule Bonaparte, effilé comme un suppositoire et féroce comme un Nunez, pérore sur la pénibilité du travail.
Je me sens plus que jamais « sans aveu ».
Plutôt Villon !
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