Tiphaine m'a fait réfléchir.
Les enjeux de la mobilisation à l'Université. Des centaines de milliers d'étudiants sont menacés. Il est donc
exclu de transiger. Quand bien même Sarkozy donnerait les moyens d'acheter quelques consciences à bon marché, quel serait l'avenir ? La mobilisation des étudiants sages
de Paul Sabatier à Toulouse donne une partie de la réponse, mais en face il y aura demain davantage de flashball à tir tendu. Ce matin j'apprends que la grève est encore totale
à Bordeaux, mais que le Conseil d'Administration du CNRS s'est réuni sans les représentants du personnel. Ce qui manque n'est pas syndical. La question politique de la liaison avec la
classe ouvrière est donc essentielle. Qui commencera à centraliser cette exigence ? Avant-hier au Capitole, pendant que les étudiants en sciences dénonçaient les violences
policièresqui visent à contenir ce mouvement sur son terrain traditionnel, "La Dépêche", le journal de Bousquet et Baylet titrait sur "Le prix des légumes va baisser" et sur "L'emploi dans la
région va continuer à être relativement préservé". Chacun s'efforce de renforcer la segmentation.